Au Bonheur des Dames
Emile Zola.
Ah Zola... aka la Terreur des lycéens en littérature (avec son grand pote Hugo entre autre). Il est un peu l'un des dinosaures de la littérature française, de ceux que l'on étudiera quoiqu'il arrive, traumatisant des générations et des générations d'élèves aussi réfractaires à la culture qu'un poisson à l'idée de vivre sur terre.
Autant dire que ceux qui apprécient Zola se comptent sur les doigts d'une main d'un homme-tronc. J'exagère que peu car il n'y a qu'à voir les réactions de ces "chers" adolescents l'année dernière, au bac de français. Ils avaient lâché leur haine envers Victor Hugo à travers les réseaux sociaux, l'enjoignant, notamment à mourir (sic).
Mais revenons à Zola, voulez-vous?
- Petite biographie:
Émile Zola (à l'état civil Émile Édouard Charles Antoine Zola) est un écrivain et journaliste français, né à Paris le 2 avril 1840 et mort dans la même ville le 29 septembre 1902. Considéré comme le chef de file du naturalisme, c'est l'un des romanciers français les plus populaires, les plus publiés, traduits et commentés au monde. (source: Wikipedia)
- Résumé:
L'action se déroule entre 1864 et 1869. Arrivée à Paris avec ses frères, pour travailler dans le petit magasin de son oncle, Denise Baudu prend rapidement conscience que l'emploi n'existe que dans les grands magasins. Elle se fait embaucher au Bonheur des Dames, découvre le monde cruel des petites vendeuses, la précarité de l'emploi et assiste au développement exponentiel de ce magasin et à la mort des anciens petits commerces. Elle suscite l'intérêt du directeur du magasin, Octave Mouret qui lui confie de plus en plus de responsabilités. Elle refuse de devenir sa maîtresse mais finit par accepter sa demande en mariage. (source: Wikipédia)
- Mais encore?
Au Bonheur des Dames fait partie d'un corpus de romans, baptisé Les Rougon-Macquart. Ce corpus regroupe une vingtaine de romans, tous écrit entre 1871 et 1893. Inspirés de La Comédie Humaine de Balzac, les Rougon-Macquart mettent en scène une famille sur cinq générations dans le but d'analyser l'influence du milieu sur l'Homme ainsi que les tares héréditaires tout en dépeignant la société du Second Empire de la manière la plus exhaustive qu'il soit.
Cet ensemble est clairement la pierre de voûte du mouvement naturaliste dans la littérature.
Petit arbre généalogique des Rougon-Macquart. |
Le naturalisme est un mouvement littéraire international qui apparaît durant la fin du XIXème siècle. Les naturalistes introduisirent dans leurs romans des descriptions scientifiques et objectives des réalités humaines : ces auteurs montraient la société telle qu’elle était, aucun sujet n’était inabordable. Les différents thèmes abordés dans ces œuvres ont préalablement fait l'objet d'une certaine recherche et d'une documentation poussée ; l'auteur émet alors une hypothèse qu'il vérifie ensuite à l'aide d'une expérimentation. Ce mouvement, né de l’influence des sciences, de la médecine expérimentale et des débuts de la psychiatrie, a été en partie créé par Émile Zola, qui en devint le chef de file. Le naturalisme est une forte exagération du réalisme. (source: Wikipedia)
- Mon avis:
Reste qu'il décrit avec justesse l'univers des grands magasins parisiens, précurseurs de nos galeries marchandes et autres grandes surfaces. Je dois avouer que la vision de la Femme, notamment à travers Octave Mouret, hérisse complètement la fibre féministe qui est en moi. Néanmoins, si on remet les choses dans le contexte, avec prudence néanmoins (car personne n'est à l'abris de la subjectivité), les choses ne sont pas si... fausses, si "clichées".
De fait, ma fibre féministe est fort contente de voir Mouret s'aplatir devant une campagnarde (ça flatte aussi mon ego de provinciale qui hait la condescendance et le mépris parisiens) qui s'avère meilleure que toutes celles dont les ego surdimensionnés ne permettent pas d'être pesées sur une balance industrielle.
Enfin, c'est avec un cynisme presque sadique, que je constate à chaque fois combien ce roman de la fin du XIXème colle quasiment à la perfection, à notre XXIème siècle et ça... ça pousse à réfléchir.
- L'extrait: La Grande Exposition du Blanc:
Au Bonheur des dames, chap. IX
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