Bienvenue, bienvenue, bienvenue...

Gudule, c'est ma plante de bureau. C'est aussi la compagne de Norbert, ma seconde plante de bureau.


Gudule, seconde du nom, est une kalanchoé née en 2014 tandis que Norbert est un Dracaena Marginata, né à une date inconnue. Ensemble, ils attendent un bébé-plante de bureau (comprendre qu'ils l'auront quand la propriétaire schizo aura trouvé la perle rare).


Gudule en voit des vertes et des pas mûres. Elle râle, partage ses bons plans & astuces, écrit beaucoup, voyage un peu... Elle bricole aussi. Elle n'est ni vraiment écolo, ni vraiment bobo, ni vraiment fashion, ni vraiment féministe... Elle tente juste d'avoir la tête sur les épaules... Un peu.


Bref, bienvenue dans le bazar de Gudule! (parce qu'on s'en moque de Norbert, il parle pas).

vendredi 21 novembre 2014

Gudule lit... Anna Karénine

« Toutes les familles heureuses se ressemblent ; mais chaque famille malheureuse l'est à sa façon. »
Incipit.


Couverture de la 1ère édition en 1878.

Anna Karénine de Léon Tolstoï

Je ne connais pas beaucoup de gens autour de moi qui ont lu l'un des monuments de la littérature russe qui a permit l'introduction de cette dernière dans notre culture occidentale. Il faut dire que quand on voit l'épaisseur du livre, cela a tendance à éloigner pas mal de mes contemporains pour qui la lecture ne devrait se résumer qu'à l'un de ces torchons de magazines people...
Ajoutons à cela une once de mépris vis-à-vis de tout ce qui peut faire partie de la culture russe et on obtient la raison pour laquelle la littérature russe passe aux oubliettes dans beaucoup de cas.

  • Petite biographie:
Léon Tolstoï, nom francisé du comte Lev Nikolaïevitch Tolstoï (en russe : Лев Никола́евич Толсто́й), né le 9 septembre (28 août) 1828 à Iasnaïa Poliana en Russie et mort le 20 novembre (7 novembre) 1910 à Astapovo, est un des écrivains majeurs de la littérature russe, surtout connu pour ses romans et ses nouvelles, riches d'analyse psychologique et de réflexion morale et philosophique. (source: Wikipédia)


  • Résumé:
Le roman se passe en 1880, en Russie. Anna Karénine est une jeune aristocrate de Saint-Pétersbourg. Elle est mariée à u homme dur et austère, Alexis Karénine, avec lequel elle a un fils de 8 ans, Sergeï. Alexis est un haut fonctionnaire de l'administration impériale.

Alors qu'Anna va à Moscou, elle croise en descendant du train le comte Vronski, un officier brillant et frivole, qui tombe sous son charme. De retour chez elle, la joie de retrouver son mari et son fils semble lui faire oublier le trouble profond que lui avait causé la rencontre avec Vronski. Elle se dit que ce n'était qu'une folie sans lendemain.

Mais lors d'un autre voyage en train, Vronski la retrouve, et lui déclare son amour. Après avoir lutté contre cette passion qui lui fait peur, consciente que sa vie va s'en trouver changée pour toujours, elle finit par s'y abandonner.

  • Mais encore?
Cette oeuvre est composée d'une véritable mosaïque de personnages qui ont tous une importance plus ou moins marquée dans le récit mais qui, à plus ou moins grande échelle, accentue la culpabilité ressentie par Anna. Car l'idée est là: raconter le destin tragique d'Anna Karénine tout en dessinant le portrait de la société russe du XIXème siècle.
Plus que tout autre roman de l'époque, Anna Karénine n'est pas qu'une représentation de la vie, c'est la vie même. Frémissante, euphorisante, angoissante... C'est une histoire d'Amour, oui. Avec tout ce qu'elle peut avoir d'exaltant et de tragique.


  • Une adaptation?
Les adaptations ont été nombreuses: cinéma, téléfilms, ballets...  La dernière en date est celle de Joe Wright, en 2012. Voici la bande-annonce:





  • Un extrait:
Vronskï la regarda comme un homme regarde la fleur qu'il a arrachée.Dans cette fleur flétrie, il a peine de reconnaître la beauté à cause de laquelle il l'a cueillie et fait périr. Mais, alors qu'au moment où son amour pour Anna était le plus fort, il se sentait capable de l'arracher violemment de son cœur, maintenant qu'il lui semblait ne plus l'aimer, il avait conscience que le lien qui les unissait ne pouvait être brisé.



  • Un autre?
Et vraiment il émanait de cette femme un charme irrésistible : séduisante était sa robe en sa simplicité ; séduisants, ses beaux bras chargés de bracelets ; séduisant, son cou ferme entouré de perles ; séduisantes, les boucles mutines de sa chevelure quelque peu en désordre ; séduisants, les gestes de ses mains fines, les mouvements de ses jambes nerveuses ; séduisant, son beau visage animé ; mais il y avait dans cette séduction quelque chose de terrible et de cruel.



  • Encore?

Vronski suivit le conducteur ; à l'entrée du wagon réservé il s’arrêta pour laisser sortir une dame, que son tact d’homme du monde lui permit de classer d’un coup d’œil parmi les femmes de la meilleure société. Après un mot d’excuse, il allait continuer son chemin, mais involontairement il se retourna, ne pouvant résister au désir de la regarder encore ; il se sentait attiré, non point par la beauté pourtant très grande de cette dame ni par l'élégance discrète qui émanait de sa personne, mais bien par l’expression toute de douceur de son charmant visage. Et précisément elle aussi tourna la tête. Ses yeux gris, que des cils épais faisaient paraître foncés, s'arrêtèrent sur lui avec bienveillance, comme si elle le reconnaissait ; puis aussitôt elle sembla chercher quelqu’un dans la foule.


  • Un dernier:
Tandis qu'elle parlait, sa beauté prenait une expression nouvelle, toute spirituelle, dont Vronski fut frappé. (...) Il sentait qu'elle s'efforçait de dire une chose, mais qu'elle en souhaitait une autre.
- Si vous m'aimez comme vous le dites, murmura-t-elle, rendez-moi ma tranquillité.
Le visage de Vronski s'éclaircit.
- Ne savez-vous pas que vous êtes toute ma vie ? Mais j'ignore la tranquillité et ne saurais vous la donner. Me donner tout entier, donner mon amour... oui... Je ne puis vous séparer de moi par la pensée. À mes yeux, vous et moi ne faisons qu'un. Et je ne vois dans l'avenir aucune tranquillité ni pour vous ni pour moi. (...)
Elle bandait tous les ressorts de sa volonté pour donner à Vronski la réplique que lui dictait son devoir ; mais elle ne put que poser sur lui un regard chargé d'amour.


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