Bienvenue, bienvenue, bienvenue...

Gudule, c'est ma plante de bureau. C'est aussi la compagne de Norbert, ma seconde plante de bureau.


Gudule, seconde du nom, est une kalanchoé née en 2014 tandis que Norbert est un Dracaena Marginata, né à une date inconnue. Ensemble, ils attendent un bébé-plante de bureau (comprendre qu'ils l'auront quand la propriétaire schizo aura trouvé la perle rare).


Gudule en voit des vertes et des pas mûres. Elle râle, partage ses bons plans & astuces, écrit beaucoup, voyage un peu... Elle bricole aussi. Elle n'est ni vraiment écolo, ni vraiment bobo, ni vraiment fashion, ni vraiment féministe... Elle tente juste d'avoir la tête sur les épaules... Un peu.


Bref, bienvenue dans le bazar de Gudule! (parce qu'on s'en moque de Norbert, il parle pas).

mercredi 25 février 2015

Gudule et la cigarette...

Campagne tabagisme passif

"Le Tabac est une maîtresse exigeante"

Franck Gill Slaughter


Les dernières nouvelles sont tombées: 20% des Femmes Françaises enceintes fument encore malgré les avertissements, la honte généralisée d'être une "égoïste"... Et à "cause" d'elles, nous sommes le premier pays européen concernant le tabagisme pendant la grossesse. 

Parmi toutes les mesures phares du gouvernement pour forcer les gens à arrêter de fumer (mais pas trop hein, c'est quand même un gros revenu pour l'Etat), il va y avoir l'adoption d'un pictogramme pour alarmer les femmes enceintes sur les paquets de cigarettes... Comme pour l'alcool:



Avant d'entamer mes propos: non, je ne fume pas. Je n'ai jamais fumé. Ce que je vais dire n'est que le fruit de mes expériences personnelles et de mes réflexions toutes aussi personnelles. 

Cet article est essentiellement motivé par les réactions vives apparues sur Facebook. Petit florilège:






Celle-là, c'est l'une de mes préférées: je tiens à mon confort urbain MAIS je conchie les femmes qui fument en étant enceinte... Question poutre dans l'oeil... Magnifique.

Evidemment, j'ai commenté. Je me suis fendue d'un:


J'ai été soutenue (bien plus que je ne l'imaginais, d'ailleurs...) mais par contre, il y a quelques réactions qui m'ont tué. L'un de mes "potes", m'a traité de pauvre tâche en partant du principe que parce que je prenais la défense de ces femmes, j'étais forcément une fumeuse enceinte... Raté. J'suis nullipare et asthmatique sévère. Alors pour la clope en grossesse, on repassera. Nouveau florilège:



Je ne vais pas m'étaler sur ce qu'ont provoqué tous les commentaires... En revanche, je vais résumer ce que l'on trouve: égoïsme, manque de volonté... Pour les deux principaux reproches.

A mon sens, l'on est en pleine culpabilisation mais aussi en plein cliché. Une femme enceinte perd sont statut d'être humain pour ne devenir qu'une couveuse dédiée à l'unique bien-être de son enfant. Bien entendu, ce dernier est important mais pas que. Ces personnes nient (alors que certaines sont mères!) les changements, la perturbation de voir son corps changer en même temps que sa vie pour des personnes.

En somme, déjà que beaucoup de femmes estiment qu'être mère est la finalité de toute leur vie (sic), ces mêmes femmes pensent que toutes les autres ressentent et vivent la même chose qu'elles. Le fait d'attendre puis d'avoir un enfant doit faire oublier tous les désagréments, toutes les peurs, toutes les douleurs... tout. D'ailleurs, cela n'existe pas. Être une femme enceinte, c'est vivre dans un pays étrange fait de paillettes, de bisounours, d'amour... A croire qu'être enceinte place les femmes sous un rail de coke en permanence...

Etant nullipare, c'est quelque chose qui me dépasse. Quand ma meilleure amie, qui a eut une grossesse de merde (il faut le dire) m'a dit que malgré tout, elle recommencerait, j'suis restée sur le cul. Je suis consciente que la maternité change énormément de choses mais dans le cadre des dépendances, je ne peux que faire le parallèle avec ma propre situation.

Mon état de santé nécessite une médication assez lourde. Le jour où je suis enceinte et que ce n'est pas programmé, je devrais faire face à un sevrage rapide. Si c'est programmé, il va falloir que j'arrête tout avant de pouvoir l'être. En espérant que je puisse supporter le sevrage ainsi que les défaillances de ma santé. Moi. Avec les dangers pour mon enfant.


De fait, le tabac n'est pas nécessaire à la santé des femmes enceintes (ni de personne d'ailleurs) mais il instaure une dépendance. Je salue sincèrement celles qui sont arrivées à arrêter du jour au lendemain "grâce" à l'annonce de leur grossesse. Pour avoir vu ma mère le faire (sans qu'elle soit enceinte) il y a une décennie (avant que cela se pose la question: non, elle n'a pas fumé durant sa grossesse), j'avoue que c'est une marque de volonté qui me laisse sur le cul.

Mais cela ne leur donne pas le droit de conspuer celles qui en sont incapables.

Non, elles ne manquent pas de volonté. Jamais. Si certaines s'en foutent probablement royalement, d'autres culpabilisent déjà suffisamment elles-mêmes de ne pas y arriver pour ne pas que les moralisateurs à deux balles en rajoutent une couche.
Parce que la culpabilité ajoute du stress et le stress... demande à être apaisé. En fumant. Au lieu de soutenir ces femmes, de les aider sans les culpabiliser... Les "moralisateurs" à deux centimes, en somme, ne font que pousser ces femmes à fumer pour se calmer (vous les voyez les conséquences?).


Pour celles qui n'arrivent pas à se passer de tabac, les gynécologues les invitent à diminuer progressivement (il y a quelques années, c'était encore 5 max par jour maintenant c'est objectif 0) parce que cela est largement préférable à une femme enceinte stressée à mort face à un arrêt brutal. Alors oui, pour certaines, la cigarette est une question "de vie et de mort" car le capital bénéfice de l'arrêt du tabac est moindre que la prise de risque.

N'en déplaise aux donneurs de leçons du dimanche qui ont autant d'empathie qu'une cuillère rouillée.

Je ne peux que vous inviter à lire le témoignage d'un gynécologue à cette adresse: Magic Maman, témoignage du Dr Charvet.


Je ne nie pas les méfaits du tabac sur une grossesse (faudrait être con). En revanche, je pense que nous sommes tous différents face à la dépendance, nous n'avons pas tous les mêmes expériences, les mêmes vécus. De quel droit jugeons-nous une femme enceinte qui fume? Sommes-nous à sa place? Non.



Pour plus d'information:


jeudi 19 février 2015

Fifty Shades of Gudule...

Screen du film.

"Je te présente comment ? "Papa, voici l'homme qui m'a déflorée et qui veut entamer une relation sado-maso avec moi ?" J'espère que tu cours vite."

50 Nuances de Grey - Anastasia à Christian.


Maintenant que j’ai brossé plus ou moins le tableau primaire de cette trilogie, nous allons donc attaquer la relation entre Christian et Anastasia… Celle qui me fait marrer tellement elle est impossible (la première personne qui me dit que c’est de l’Amour, je l’invite gentiment à aller se faire déciller par le premier boucher du coin… c’pas possible d’être aussi naïf dans le monde d’aujourd’hui).

Pour rappel, nous avons d’un côté Bella Swan et de l’autre Edward Cullen… oops, pardon, je me trompe de trilogie. Nous avons donc Anastasia et Christian. L’une est terne comme si elle était passée à la machine plein de fois sans une lessive spéciale couleurs puis exposée au soleil estival et l’autre est à la fois brillant et mystérieux (sans cela, les mecs vous pouvez vous la mettre derrière l’oreille et jouer du tamtam le soir).

Je vais essentiellement me baser sur le premier tome puisque c’est là que les bases sont posées. Sortez la hache, y’a de la connerie fraîche au menu !


  • 1er cliché à abattre : « Mais tu peux pas comprendre, c’est du BDSM » …


En fait, si : je peux comprendre. Parce que j’ai fait des recherches à ce sujet, contrairement à toutes celles dont la petite culotte s’échauffe à l’idée d’être soumise à ce cher Criri d’amûûûûr !

De base, Wikipédia (et ouais… comme source y’a mieux mais pour le commun des mortels, c’est la Bible 2.0) est mon ami. Donc, BDSM est un sigle pour « Bondage, Discipline, Domination, Soumission, Sadomasochisme » (oui, oui, tout un programme).
Le sigle BDSM fut adopté pour une seule et unique sexualité plurielle fusionnant ainsi bondage, discipline, D&S (domination et soumission), et SM (pour sadomasochisme), conciliant ainsi ces différentes pratiques en une seule.
Je ne tiens pas à entrer dans un long laïus sur la terminologie du sadomasochisme. Ce qui est important de retenir, c’est qu’une relation de ce type est faite entre adultes consentants mais aussi régie par un contrat entre les deux partis. Ce contrat est un accord mutuel, franc, voué au plaisir des deux signataires tout en établissant des limites à ne pas franchir. Ce n’est pas une relation à sens unique, c’est un échange. Le Soumis et le Dominant ont un lien essentiellement basé sur la vérité. Ils ne se cachent rien, jamais. Par exemple, le Soumis ne cachera jamais quelque chose au Dominant et ce dernier aura à cœur de toujours expliquer les raisons de tel ou tel acte.

Pour résumer : confiance, communication, vérité… voilà les maîtres mots d’une telle relation qui est totalement à l’opposé de ce que propose Christian à Anastasia. Voici quelques morceaux choisit :

«Le Dominant accepte la Soumise comme sa propriété, qu’il peut contrôler, dominer et discipliner pendant la durée du contrat. Le Dominant peut user du corps de la Soumise à tout moment durant les périodes allouées.» p.188
«Le Dominant peut flageller, fesser, fouetter ou administrer des punitions corporelles à la Soumise comme il l’entend, à des fins disciplinaires, pour son propre plaisir, ou toute autre raison qu’il n’est pas contraint de fournir.» p.188

Nous ne sommes pas vraiment dans le type de relation décrit plus haut et dont le billet de blog suivant parle à la perfection. Miss James a donc littéralement fantasmé et idéalisé ce qu’est une relation BDSM pour en faire quelque chose des plus malsains et définitivement pas du BDSM. Alors oui, je peux comprendre… mais le vrai BDSM pas cette pantomime pathétique.

  • 2ème cliché à abattre: « Il l’aime ! <3 <3 <3 <3 »


Euh ouais, dans le troisième tome et à la rigueur le second. Mais dans le premier, on parle d’un gars qui veut la soumettre à peine s’est-elle étalée dans son bureau (dixit le Cricri’s point of view à la fin du troisième tome, en « cadeau »), qui lui offre des présents hors de prix (une première édition, un Imac dernier cri, une voiture…), qui lui propose un stage en deux deux… afin de l’impressionner et acquérir ses faveurs (le schéma classique quoi : toi gonzesse. Moi avoir argent. Moi acheter ton corps aisément. Groumpf). Tout le long du premier chapitre, il est tantôt affectueux et tantôt distant, il l’avertit qu’il est dangereux (so romantic !)… Qui connaît l’adage « fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis ? »



  • 3ème cliché à abattre : « Il veut la protéger ! <3 <3 <3 <3 »


Vous le sentez le pallier que l’on a atteint dans la débilité profonde ? Hellow, girls ! On parle d’un mec qui stalke littéralement « sa » nana : il trouve son lieu de travail, a un dossier sur elle (limite s’il n’a pas sa taille de petite culotte…oh wait ! il la sait !), il traque son téléphone, ses mails…
Ajoutons à cela qu’il la déshabille alors qu’elle est saoule (il ne la ramène pas chez lui non, l’hôtel c’est bien mieux ! Et au passage, il a squatté une soirée à laquelle il n’était pas invité, ne lui a pas permit de prévenir sa meilleure amie qu’elle partait…)… la première qui me dit que c’est meugnon, je lui tatoue la définition de « romantique » sur le front !
Ensuite, il la force à manger. Ce qu’il veut hein. Et il ose foutre sa sous le couvert du « c’est pour ton bien ! » bah ouais…



  • 4ème cliché à abattre : « Il est si prévenant lors de leur première fois ! <3 <3 <3 <3 »


Euh… Attendez, on parle du gars qui, quand il apprend qu’elle est vierge, lui balance un so romantic :
« I knew you were inexperienced, but a virgin! […]I just don’t understand, you’re 21, nearly 22. […]We’re going to rectify the situation right now. » [chapitres 7 et 8]
Pour les anglophobes, je traduis :

« Je savais que tu étais inexpérimentée, mais une vierge ! Je ne comprends pas, tu as 21 ans, bientôt 22. Nous allons rectifier la situation tout de suite »
Oui, oui ! Une situation. Pour lui, la virginité d’une femme n’est qu’une situation à laquelle il faut remédier. Aux orties la peur, le don de soi et tout ce qui entoure la première fois d’une femme. Aux oubliettes. Mr Grey règle la situation d’un coup de clé à pipe.
D’où c’est surprenant que quelqu’un soit vierge à 21 ans ? Sérieusement, elle peut l’être à 40 si cela lui chante, ce n’est pas à lui de juger une telle chose. Il devrait se sentir honoré qu’une gonzesse qu’il ne connaît pas vraiment accepte qu’il soit celui qui va la déflorer.
Naïvement, Anastasia lui a demande, juste avant de lire le contrat, s’il va lui faire l’amour (tu parles ma grosse, quand on te dit que ta virginité n’est qu’une situation, t’attends pas à avoir le prince charmant dans ton pieu quoi) et il lui répond qu’il ne fait pas l’amour mais qu’il baise (qu’est ce que je te disais…). J’en veux pour preuve ce qu’il lui répond quand elle lui rétorque qu’il disait baiser brutalement:

« Je peux faire une exception, ou alors combiner les deux, on verra. J'ai vraiment envie de vous faire l'amour. Je vous en prie, couchez avec moi. Je veux que notre arrangement fonctionne, mais il faut que vous ayez une idée de ce à quoi vous vous engagez. Nous pouvons commencer votre entraînement de base dès ce soir. Mais n'allez pas vous imaginer que je me suis converti aux fleurs et au chocolat ; c'est seulement le moyen d'atteindre mon but, et puis j'en ai envie, et vous aussi, j'espère. »

Autre phrase choc (dans ce cliché, y’en a quand même pas mal) : 
« J'ai envie de vous depuis que vous êtes tombée à quatre pattes dans mon bureau, et je sais que vous aussi, vous avez envie de moi. »
Cela, ne vous en déplaise, c’est la phrase que toutes les victimes de viol entendent. Pour sa première fois, la question du consentement d’Anastasia se pose vraiment : il vient de lui lancer de la poudre aux yeux à la fois par le trajet en hélicoptère, par son appart ; il lui a aussi fait lire son fameux contrat ; et lui a balancé qu’il allait rectifier la situation de sa virginité encombrante maintenant… Désolée mais quand elle lui dit oui, je suis à deux doigts de me demander si ce mec n’est pas une succube ou un vampire qui parvient à la charmer pour qu’elle fasse ce qu’il veut… A moins que ce soit l’argent.



  • 5ème cliché à abattre : « Sa première fois est parfaite ! <3 <3 <3 <3 »


Oui, cela fait redondant avec le cliché précédent mais pour ce morceau-là, une partie entière est à peine suffisante : l’acte en lui-même.
Revenons à la situation : elle est chez lui, il lui dit qu’il baise, il lui fait lire un contrat de « domination », il dit qu’il va régler la situation de sa virginité en deux coups de clé à molette et elle accepte…
Anastasia, c’est une warrior. C’est sa première fois et elle n’a pas peur. Non ! elle est excitée comme une puce pendant qu’il se déshabille. Ok, c’est le genre de chose qui arriverait à tout le monde mais de là à occulter la peur ? Alors que depuis qu’on est gamine, on entend dire que la première fois ça fait mal, qu’il y a du sang et tout et tout… Non mais sérieux quoi…
Et puis… si elle est vierge, comment peut-elle avoir une idée de ce qu’est le désir si elle n’a pas réfléchit à cela auparavant (mais puisqu’elle semble être l’agneau… c’est fort peu probable) ?

« Montre-moi comment tu te caresses. »

On parle d’une vierge, chéri. Dans la plus pure définition de l’Amérique puritaine qui veut qu’une vierge ne sache pas se masturber… Evidemment, elle ne sait pas. Elle le lui dit et on a droit à :

« Bon, il va falloir remédier à ça. »

Tu n’es qu’une succession de situations, darling, il va falloir d’y faire. Passons aux choses vraiment sérieuses (non, non, je n’y étais pas encore) : il parvient à la faire jouir juste en jouant avec sa poitrine (Eros réincarné, j’vous dis) pendant deux minutes top-chrono (et douche comprise) et quand vient le moment fatidique, il y a eut l’une des phrases les plus drôles de cette trilogie :

« N'aie pas peur, souffle-t-il en me regardant dans les yeux. Toi aussi, tu t'agrandis. »
Il s’inquiète enfin de sa peur mais cela ne dure pas puisque quelques instants plus tard, le moment le plus romantique de tous les temps, le plus doux, le plus délicat, le plus… :

« Et maintenant, je vais vous baiser, mademoiselle Steele, murmure-t-il en positionnant son gland à l'entrée de mon sexe. Brutalement.
Il s'enfonce en moi.
— Aïe !
Quand il déchire mon hymen, je hurle en sentant un pincement au plus profond de mon ventre. Il se fige en me regardant d'un oeil extatique et triomphant »

Brutalement. BRUTALEMENT ! Elle crie de douleur et lui il est juste CONTENT et FIER DE LUI ! D’où sa première fois est parfaite ? Le gars, il prend 5 minutes pour les préliminaires, lui dit vite fait de ne pas avoir peur puis l’épingle brutalement sur le lit. Personnellement, ça me dépasse.
L’acte en lui-même est tellement irréel : miss Steele parvient à jouir durant sa première fois. Je veux des cours avec elle, perso. Qu’il aille doucement au début, ok. Qu’ensuite il la « pilonne » brutalement… euh no way, il n’est pas dans le tunnel sous la Manche là… Elle n’a jamais vu des trains passer.

 
Like a rabbit

  • 6ème clichés à abattre : « Le sexe, c’est tout de suite, maintenant, trop cool… » et avec son pote « Toutes les femmes savent pertinemment comment faire jouir un homme, c’est dans leurs gênes et elles sont toutes capables de jouir en deux minutes » en compagnie de « Les mecs, c’est comme un mars : ça repart dès que tu ouvres la bouche »


Dans le monde actuel, il y a une industrie qui fait très mal aux cerveaux des adolescents qui ne veulent pas réfléchir. Visiblement, cela fait aussi mal aux ménagères pré-ménopausées. C’est ce que l’on appelle : l’industrie pornographique.
J’ai déjà évoqué l’orgasme d’Anastasia quand Cricri d’amûr joue avec ses seins. Je suis allée me renseigner sur la Toile à propos de quelque chose que je sais exister mais au sujet duquel mes connaissances sont limitées. C’est quelque chose de possible. En revanche, il est fortement lié à l’image que la femme a de soi (pour rappel, Anastasia se dévalorise en boucle pendant des lignes et des lignes), de ses seins et du plaisir en général. Selon les sources, il s’avère que c’est quelque chose de compliqué à atteindre et toutes les femmes n’y sont pas sujettes. En tout cas, ce ne sont pas deux minutes qui vont suffire pour faire arriver une femme à un orgasme mammaire.

Je passerai outre sur la capacité hallucinante d’Anastasia d’avoir orgasme sur orgasme durant son premier rapport sexuel (qui, en compte plus d’un). Non, je préfère revenir sur les érections fort nombreuses de Sieur Grey surnommé le priapique. Physiologiquement, lorsqu’un homme a eut une éjaculation, il a besoin d’un temps  de repos allant de quelques minutes à plusieurs heures, voir jours (l’âge aidant). Dans le livre, c’est comme un coup de baguette magique : elle a encore envie (je vais y revenir) et lui bande déjà. C’est ainsi dans les trois tomes.
Anastasia, quant à elle, vient à peine de se faire allègrement déflorer dans la plus pure tradition des brutes avinées (10 000 ans d’évolution hein), elle en redemande… Et obtient un orgasme en levrette. C’est dingue, cette fille est géniale : la levrette brutale ne lui fait pas de mal (pour des raisons physiologiques, encore, la pénétration étant plus profonde, si elle n’est pas contrôlée, monsieur touche le col de l’utérus et ce n’est franchement pas une sensation géniale pour une première fois).

Non, une femme qui connaît sa première fois n’aime pas quand c’est brutal (en théorie). Non, la levrette brutale n’est pas conseillée avec quelqu’un qui ne connaît pas son corps. Non, un orgasme vaginal (à fortiori deux avec la levrette) n’est pas à attendre pour la première fois. Non, une femme n’aura pas obligatoirement envie de sexe directement après que vous l’ayez déflorée.
A contrario, un homme n’est pas doué avec tous les corps qu’il touche. Non, un homme n’est pas un godemiché : il ne bande ni sur commande à peine la première éjaculation faite.

 
Crici, le fils caché de Rocco

  • 7ème cliché à abattre : « Mais non, Christian n’est pas un pervers narcissique ! »


C’est une affirmation à nuancer. Si j’en crois les critères trouvé sur ce site, Cricri d’amûr n’est pas totalement un pervers narcissique (mais un PN doit-il obligatoirement cocher toutes les cases ?). Petit panel :
-Il ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et opinions => Voilà une chose dans laquelle Mr Grey excelle. Tout le long de la trilogie, il ne répond pas réellement à Anastasia. D’ailleurs, celle-ci ne sait jamais dans quel état d’esprit elle va le trouver (les 50 nuances, vous suivez ?).
-Il invoque des raisons logiques pour déguiser ses demandes => Rappelez-vous : Anastasia doit manger, elle doit répondre à ses mails, elle doit faire du sport… c’est pour prendre soin d’elle. Evidemment.
-Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes ou les situations. =>Dominateur à l’excès, il passe à gendre idéal puis à businessman averti… En claquant des doigts.
-Il menace de façon déguisée, ou pratique le chantage ouvert… => Cela se passe de commentaires.
-Il sait se placer en victimes pour qu’on le plaigne. => Ok, l’histoire de Christian est pourrie à la base mais plusieurs fois, il l’insère discrètement pour que le syndrome de l’infirmière féminin revient.
-Il mise sur l’ignorance des autres et fait croire en sa supériorité. =>On reparle de la situation à remédier ?
-Il ment. => Souvent, il ment par omission. Dixit quand il cache l’incendie…
-Il est égocentrique. => Pas la peine de donner une preuve
-Il peut-être jaloux. => Oh, le cas de José, le photographe…
-Il ne tient pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres… => L’exemple typique : quand Anastasia balance le safeword (le mot d’arrêt), il l’ignore royalement.
-Son discours paraît logique ou cohérent alors que ses attitudes réponses au schéma opposé => « Je veux te faire l’amour Ana…. […] Brutalement… »
-Il flatte pour plaire, fait des cadeaux, se met soudain aux petits soins. => Juste une liste : première édition, Imac, Voiture.
-Il produit un sentiment de malaise ou de non-liberté. => Sans commentaires.
-Il est parfaitement efficace pour atteindre ses propres buts mais aux dépens d’autrui. => La virginité est une situation à laquelle il faut remédier… parce qu’il a envie de lui faire mal même si elle ne sait vraiment pas dans quoi elle fourre les pieds.
-Il fait faire des choses que l’on n’aurait probablement pas fait de notre propre gré. => On reparle de la ceinture ?
-Il fait constamment l’objet des conversations, même lorsqu’il n’est pas là. => Sans commentaire.



  • 8ème cliché à abattre : « Ce n’est pas de la violence domestique ! »


Au vu de tout ce que j’ai pu déjà dire, vous pensez vraiment que ce n’est pas de la violence domestique ? Parce que cela en est. Sous couvert d’un contrat coquin, sous couvert d’une masse de clichés romantico-débiles, sous couvert de fantasme : on parle tout de même d’une relation qui est totalement nuisible pour Anastasia. Elle est totalement sous le contrôle de Christian qui abuse d’elle émotionnellement parlant. La violence psychologique est une violence domestique. N’en déplaise à  certain(e)s.





En conclusion. Lire 50 nuances, aller le voir au cinéma, pourquoi pas. Mais… clamer haut et fort que ce livre a permit une nouvelle sexualité, c’est non. Ces livres (je n’ai pas vu le film), ancrent le viol et la violence domestique dans un contexte de normalité tout bonnement vomitif parce qu’il est riche, parce qu’il a été malheureux.
J’ai peur quand j’ose penser aux gens qui prennent se livre pour une œuvre érotique et romantique sans réfléchir à ce qui est sous-entendu de manière terriblement subtile. Oh, je ne pense pas l’auteure suffisamment manipulatrice pour faire ce genre de chose. Et c’est cela le souci : la domination de l’homme sur la femme est tellement ancrée dans les mœurs, que c’est encore normal à l’heure d’aujourd’hui.

Et l’happy-ending : mariés avec enfants. Trop cliché (surtout quand on sait que Cricri a quasiment exigé d’Anastasia qu’elle avorte et que tous deux continuent leurs séances (toujours plus proches des fantasmes de Cricri) alors qu’elle est enceinte jusqu’aux dents). D’autant plus qu’Anastasia finit par ressembler à ce que veut Cricri et qu’en échange, il se laisse soigner par son infirmière personnelle. Ce passé d’ailleurs, ce foutu prétexte pour expliquer combien il est déviant (attention, je n’estime pas le BDSM comme déviant), malsain et violent. Cette foutue estampille « BDSM » pour justifier tout et (surtout) n’importe quoi. Tout cela est un mélange qui me donne envie de vomir.

Ajoutons à cela que la sortie du film quelques jours avant la Saint-Valentin (avec tout le marketing qu’il y a autour) ancre encore plus toute cette violence dans le « romantisme » moderne. Je vous en foutrai moi, du « romantisme moderne » ! Rien n’a été prévu pour expliquer aux jeunes (interdit aux moins de 12 ans, excusez-moi du peu !) et aux autres personnes ce qu’il en est réellement. Rien !  C’est juste normal et c’est… pathétique pour notre monde.



A lire:




mercredi 18 février 2015

Fifty shades of Grey... Oh, well: of Gudule

La couverture du tome 1 avant qu'on nous saoule avec l'affiche du film...

Part One.


Avant d’avoir ma fidèle liseuse, j’errai souvent dans les librairies en quête d’un demi-millier de pages à me mettre sous la dent. Lors de la folie « 50 nuances », qui venait de sortir en format papier, la vendeuse me l’avait mis entre les mains en me disant :

« Vous verrez, c’est chaud ! »


Etant habituée à écrire et lire des rp érotiques et de la littérature érotique, je me suis dit « Pourquoi pas ». Et j’ai acheté le premier tome. Ma maniaquerie m’a poussée à lire et à acheter les deux autres tomes dès leur sortie afin d’avoir la même édition.
Voilà comment la trilogie d’E.L. James a atterrit dans mes mains. Je l’ai lue oui. Plus d’une fois, je le confesse, parce qu’avec le temps, ma vision des choses pouvait avoir évolué. Au final, quand je l’ai lue pour la dernière fois il y a quelques semaines, mon avis n’avait pas bougé d’un iota :

« Même moi qui écris l’érotisme, pour ne pas dire parfois de la pornographie, je le fais cent fois mieux que cette rombière pathétique. »


Voilà qui est dit.

Je n’ai pas souvenir que la blogosphère se soit indignée après la sortie des livres (peut-être parce qu’à l’époque, je n’avais pas autant de réseau qu’aujourd’hui). En tout cas, celle-ci s’est fortement excitée à la veille de la sortie du premier film, ce 11 Février.



Alors, finalement, quoi de mieux que cette « occasion » pour entamer ma série d’article ? Surfons sur la vague, voulez-vous ?

50 Shades, c’est une trilogie. Evidemment que je vais traiter les trois bouquins en vrac parce que tenter un portrait linéaire est vain. De toute manière, l’héroïne n’évolue pas le moins du monde, alors… Dans cet article, je vais commencer doucement par le portrait de la meilleure amie (nominée aux sidekick award de l’année).


  • Le cas Katherine Kavanagh.
Une grippe inopportune et là voilà confinée dans son lit, obligeant sa naïve meilleure amie, à aller à la rencontre de Grey. Pendant trois livres (plus ou moins 1000 pages), elle va passer son temps à essayer de réveiller Anastasia. Dire que c’est une entreprise totalement vaine est un très léger euphémisme. Mais ce n’est pas de cela dont je veux parler.

Katherine a tout pour elle (enfin tout… selon le point de vue) : belle, intelligente, riche, sociable, séductrice… Elle est décrite comme redoutable et déterminée pendant un bon tiers du premier tome. Mais voilà, dès qu’elle a un homme dans son lit, elle devient un chamallow, de ceux qui collent aux dents. Apparemment, dès qu’il y a un gène masculin dans les parages, toutes les gonzesses deviennent à moitié débiles (pour ne pas dire totalement).
Parce qu’évidemment, comme toutes les filles, elle aime dès qu’elle couche. Et quand on lui brise le cœur, elle devient une loque qui se goinfre de crème glacée… Et ouais. Toute l’intelligence et la détermination du monde ne sont rien face à un service trois pièces.


Je parlais de CE service trois pièces *sourire angélique*

Point numéro un terminé. Parmi tous les avis outrés de féministes plus ou moins en herbe, je n’en ai vue aucune s’agacer de cela. L’amour fait faire beaucoup de choses, j’en suis consciente… et peut-être que les gens n’ont pas le recul ou l’expérience nécessaires pour voir en quoi cette image-là est aussi négative (ok, moins négative que celle d’Anastasia mais négative quand même).
Katherine est le côté face d’une pièce dont Anastasia est le côté pile. D’ailleurs, à part quelques personnages tertiaires, il n’y a que peu de personnages « côté pile » : l’immense majorité des personnages féminins sont : beaux, intelligents, ont une situation en or… Même la mère d’Anastasia, qui elle aussi est sujette au syndrome « service trois pièces qui dissout les neurones » et malgré son côté totalement évaporé,  est de l’autre côté de la barrière.



  • Le côté pile : Anastasia Steele
Anastasia est… un pauvre hère passant aisément inaperçu. Pas douée pour les relations sociales, incapable de se mettre en valeur, maladroite… mais passionnée de littérature.
Vierge à son âge (attention, je n’émets aucun jugement de valeur, elle fait bien ce qu’elle veut de son corps), elle n’a jamais eut de relations sentimentales avec des personnes de sexe opposé (ou du même sexe, soyons in). Elle est aveugle et naïve au point de ne vois qu’à moitié ceux qui lui bavent dessus… même quand sa meilleure amie le lui montre avec la délicatesse d’un éléphant monté sur un tank.
Il faut avouer que même Christian rame pendant quelques pages avant de pouvoir s’immiscer dans sa petite culotte.

A vrai dire, il n’y a pas beaucoup de choses à dire sur Anastasia. Elle est terne, « ectoplasmique », bien plus que les autres personnages du roman. C’est une boule de pâte à modeler sur laquelle Christian Grey va se faire les dents. Et c’est là que cela devient intéressant.



  • Passons donc à Christian Grey.
Beau, aussi intelligent qu’un polytechnicien, chanceux, ambitieux, plus riche que la France au cours des 30 Glorieuses… mais aussi mystérieux, célibataire… Bref, un dieu grec sur Terre fait pour que la première cruche tombe dans ses bras, l’épouse et lui fasse des mioches.
Christian, c’est à peu près le portrait idéal de tout ce qui est censé faire craquer n’importe quelle petite culotte à des kilomètres à la ronde. Son passé torturé met en émoi toutes les fibres maternelles et infirmière de tout ce qui porte un utérus digne de ce nom. Sa richesse, elle, lui permet de donner vie à tous les rêves matérialistes de celle qu’il a décidé de prendre de gré ou de force (Gré, grey… ).

Par tous les Saints, elle en a de la chance, Anastasia. Malgré son absence de personnalité (ouais, elle a quand même le caractère d’un poulpe neurasthénique oublié sur la plage en pleine canicule), sa tendance inconsidérée à être imprudente (aka titiller le maniaque du contrôle)… elle empoche le jackpot et tombe sur l’incarnation de Hugh Jackman (hem, ça c’est mon fantasme).

Plus tard, grâce à son cher et tendre, elle obtiendra tout. Sous couvert du fait que c’est un maniaque du contrôle hein… pas parce que sans lui, elle aurait été capable d’y arriver…  Reprenons. Grâce à Christian, le train de vie (et la mentalité) d’Anastasia changent : maintenant qu’elle a les moyens, elle peut prendre soin d’elle (c’est vrai que quand t’es pauvre, t’es moche et tu pues, t’es capable de rien dans ta vie). Malgré son désir (fort louable) de faire son chemin professionnel seule, sa propension à manquer de confiance en elle est un frein. Et pour cela, on a l’antidote parfait : un homme qui s’occupe de tout. Il lui achète la boîte, la cale à son nom et la fout pdg dans la foulée (ou presque). Elle n’est pas belle la vie ?

Les bases sont posées. Katherine qui met en valeur la potiche du coin. Cette dernière qui va tomber amoureuse (et surtout parvenir à obtenir la réciproque) du beau gosse inaccessible du coin.



Dernier point que je veux évoquer dans cette première partie (le reste ce sera pour la seconde sinon, ça va encore donner un article de 50 pages) : le cas de la maternité et la propension d’Anastasia à risquer la mort pour son homme.

Dans le troisième tome, maintenant que Christian et Anastasia sont mariés, cette dernière tombe enceinte à cause d’un oubli d’injection contraceptive (le truc qui arrive au moins une fois à chaque femme sexuellement active dans sa vie). En parlant de cela, monsieur n’aimant pas la capote, il préfère laisser à sa « douce » le plaisir de s’occuper du volet moins fun de leurs parties de jambes en l’air… Et ouais, bienvenue au XXIème siècle.
Donc, elle a un polichinelle dans le tiroir. Elle prévient son mari qui… n’est pas d’accord. Bah quoi bichon, tu ne pensais pas que tu risquais d’avoir un bonus  (pour rappel, la contraception n’est jamais garantie à 100% même sans oubli) ? Première chose qu’il fait c’est l’engueuler (y’a qu’elle qui est responsable car après tout, on sait toutes que les gamins, ça vient par l’immaculée conception) puis disparaître, voir son ex et rentrer bourré… puis faire la gueule comme un sale gosse.
Durant les dernières pages, on apprend que Anastasia a connu un accouchement difficile pendant lequel elle a manqué de perdre la vie. Evidemment, comme une bonne femme amoureuse (ou pas hein, on va rester au stade primaire : bonne femme), elle a finit par remettre le couvert. Non parce que bon, fuck la prudence, fuck la vie, j’suis une femme donc faite pour être maman.


Bah ouais, finalement, Cricri d’amour aime bien les gosses (et aime bien que sa gonzesse soit enceinte, ça lui permet de se tenir tranquille quand il la fouette). C’est le point un de la propension d’Anastasia à risquer la mort pour son époux.
Ah ça… une femme, de toute manière, quand ça aime, ça fait beaucoup de chose : y comprit ne pas appeler à l’aide pour se jeter tête baissée dans un piège où elle risque de se faire violer et tuer (pas forcément dans ce sens d’ailleurs). Bien évidemment, madame l’idiote ne pense pas à appeler l’armée de garde du corps qu’elle a à sa disposition…

Et cela, ce n’est qu’un aperçu de ses idioties congénitales. Plus cruche, plus cliché rétrograde que cela, je meurs.

J'ai pas pu m'en empêcher...



Gudule et les clichés dans les livres...


Ah les vielles pub... un bonheur!


Voilà un moment que je songeais à écrire une série d’articles au sujet de l’image de la femme (et de l’homme) dans les romans dit « Young Adult » aka, la littérature qui est destinée aux adolescents à partir de 16 ans et aux adultes jusque 25 ans en théorie… En théorie, parce qu’il y en a toujours qui sont fans de ce genre de littérature après les 25 ans passés. Je vais aussi passer par la littérature « Adulte », portée haut par la fameuse trilogie des Fifty Shades of Grey.

Pour l’instant, le projet compte trois séries de livres : Fifty Shades, Twilight et Hunger Games. Peut-être rallongerais-je la liste à l’occasion.


Je ne tiens pas non plus à faire un laïus féministe sur tous les livres que je lis et lirai encore dans le futur. Non, ce que j’ai envie de faire, c’est mettre en exergue les messages que l’on transmet à torts et à travers. Ces messages sont le reflet des pensées profondes et des clichés misogynes qui gangrènent la société et qui ont adopté une forme subtile et fortement perverse si l’on n’y fait pas attention.

Enjoy!

mercredi 11 février 2015

Gudule ne doit pas...



« La Révolution éclate : On proclame les droits de l'homme ; les femmes restent serves. Ces femmes qui avaient travaillé à la Révolution croyaient naïvement avoir conquis leur part de liberté.»

Hubertine Auclert - 1848-1914 - Discours au Congrès socialiste ouvrier de Marseille - 1879


Sur Twitter, il y a quelques images qui refont surface depuis quelques temps. Elles sont issues d'une campagne faite par l’agence Memac Ogilvy & Mather de Dubai pour l’ONU et datent de 2013.

Elle se base sur le principe, bien connu, de Google qui, quand vous tapez quelque chose dans votre barre de recherche (enfin pour ceux sur Chrome) ou sur la page de recherche, celle-ci vous fournisse automatiquement les occurrences les plus fréquentes. C'est la fonction baptisée "Google Suggest".

Bref: voici les visuels:





Donc, au 9 Mars 2013, voici ce que proposait Google Suggest aux débuts de recherche ci-dessus et débutant par
  • Women cannot (les femmes n’ont pas le droit),
  • Women shoudn’t (les femmes ne devraient pas),
  • Women should (les femmes devraient) 
  • Women need to (les femmes ont besoin).

Nous sommes donc le 11 Février 2015. Voici les résultats en français :






Et ouais...

lundi 2 février 2015

Le moment so cute...





Sur mon mur facebook, il y a parfois des vidéos adorables. Ce n'est pas la première fois que j'ai envie d'en mettre une ici afin de la faire partager mais c'est la première fois où j'arrive à la retrouver sans devoir l'exporter...

Je vous laisse savourer:




C'était donc le moment cute...


(pour une fois que j'ai rien d'autre à raconter...)

Gudule et le sex-ratio...

 Que seraient les êtres humains sans les femmes ? Ils seraient rares, extrêmement rares. 

Mark Twain


TPE - Exemple

La nouvelle est tombée il y a quelques jours: il y a 60 millions d'hommes de plus que de femmes dans le monde. Sur 7 milliards et quelques, il est clair que l'on peut relativiser les choses.

Cependant, en théorie, s'il y a un peu plus de naissances masculines dans le monde ( 107 garçons pour 100 filles, à peu près) durant l'année 2013, le ratio 1:1 devrait apparaître arrivés à l'âge adulte. Or, il n'en est rien.

Avant que l'on hurle, il est clair que l'idée n'est pas d'avoir 50/50 de partout. C'est une chose impossible. Cependant, il y a certaines parties du monde où le déséquilibre devient préoccupant.
Selon l'ONU, 76% du surplus d'hommes est réparti entre la Chine et l'Inde où des pratiques telles que l'avortement sélectifs et l'infanticide de fillettes ont le plus cours.

Pour preuve, on recense 1,11 garçon pour une fille en Chine et 1,12 en Inde, contre 1,07 en moyenne dans le monde.

Cela met aussi en exergue d'autres tendances: le Qatar est le pays possédant la plus faible proportion de femmes (23.47%), quasiment tous les pays de l'OCDE possèdent plus de femmes que d'hommes...

Je ne peux que vous inviter à lire l'article présentant des infographies complètes ainsi que les résultats de l'étude. (Anglophobes s'abstenir...)

Pour en savoir plus sur le sex-ratio: ici