Bienvenue, bienvenue, bienvenue...

Gudule, c'est ma plante de bureau. C'est aussi la compagne de Norbert, ma seconde plante de bureau.


Gudule, seconde du nom, est une kalanchoé née en 2014 tandis que Norbert est un Dracaena Marginata, né à une date inconnue. Ensemble, ils attendent un bébé-plante de bureau (comprendre qu'ils l'auront quand la propriétaire schizo aura trouvé la perle rare).


Gudule en voit des vertes et des pas mûres. Elle râle, partage ses bons plans & astuces, écrit beaucoup, voyage un peu... Elle bricole aussi. Elle n'est ni vraiment écolo, ni vraiment bobo, ni vraiment fashion, ni vraiment féministe... Elle tente juste d'avoir la tête sur les épaules... Un peu.


Bref, bienvenue dans le bazar de Gudule! (parce qu'on s'en moque de Norbert, il parle pas).

samedi 21 mars 2015

Gudule, le consentement et les mythes du viol...

Passons aux choses sérieuses...

Partie deux: le consentement et le mythe...


Dans la première partie, j'ai évoqué la notion de slut-shaming ainsi que celle de la culture du viol. J'en ai profité pour éclaircir quelque peu la législation française au niveau des définitions. Maintenant, je vais tâcher d'aborder l'épineux problème du consentement ainsi que les mythes du viol.

  • La question du consentement d'un point de vue théorique:

Le consentement est le fait de se prononcer en faveur de l'accomplissement d'un projet ou d'un acte.
Cette mise au point faite, nous pouvons réfléchir à cette question dans le cadre des relations humaines. Ce sont ces dernières qui rendent la notion de consentement complexe. Notamment parce que la communication humaine ne se base pas uniquement sur le langage verbal.
Et c'est là que le bât blesse. Entrant en scène, le langage non-verbal pose problème car la réception du message est soumise à la perception du récepteur. Cette dernière est, malheureusement, bien souvent loin d'être objective. Cette notion se retrouve aussi dans le cadre de la communication verbale.

Les choses deviennent encore plus problématiques si l'on ajoute la notion de sexe. On va probablement ruer dans les brancards mais: le sexe fait partie des facteurs prédominants d'une relation homme-femme (ou femme-femme ou homme-homme...). Comme nous sommes tous différents, nous ne sommes jamais (ou disons très rarement) au diapason les uns avec les autres et c'est d'autant plus clair dans le cadre d'un viol ou d'une agression sexuelle.

Dans le domaine légal, le consentement est considéré comme valide si la victime n'a pas clairement exprimé son refus... A ceci près:
    • quand le consentement a été obtenu par la force physique, menace ou pression
    • quand le consentement a été donné par une personne dont l'âge était en dessous de la maturité sexuelle
    • par une personne intoxiquée par des drogues ou de l'alcool
    • par une personne mentalement déficiente.
Dans ces cas précis, un "oui" = NON d'un point de vue strictement légal (je ne m'étalerai pas plus à ce sujet... tout le monde sait qu'abuser d'une situation de faiblesse ou en provoquer une pour obtenir du sexe c'est innommable).


Comme je l'ai déjà évoqué, rapidement, dans la première partie de cet article, la question du consentement fait entièrement partie de la culture du viol et participe intégralement aux mythes autour du viol.


  • Le viol, un mythe?

On définit par le terme de mythe tout ce qui sert à justifier le viol et à lui donner une légitimité quelle qu'elle soit. On décrédibilise la victime pour sanctifier le coupable.
A bien des égards, le mythe du viol et le slut-shaming se télescopent pour ne faire qu'un ensemble doté d'une partie des pires idioties que le genre humain est capable de déblatérer. Dans ce domaine, les Femmes sont autant coupables que les Hommes et je défie quiconque de me fournir les preuves irréfutables du contraire.

Avant de faire le listing des mythes autour du viol, je tiens à mettre en exergue une chose: le fait que certains de ces derniers sont tellement ancrés dans nos sociétés qu'ils sont devenus des règles de vie pour toutes les Femmes, quel que soit leur âge. Et ça, personne ne semble s'en affoler (bah ouais, réduire la liberté des Femmes; c'est swag).

Le site Crêpe Georgette a rassemblé tous les mythes et en a fait une explication mâtinée de démontage en règle de la théorie. Je vais donc me contenter de reproduire ci-dessous la liste mais je vous laisse tout le loisir d'aller lire l'article (qui est vraiment excellent):
    • Les femmes courent plus de danger la nuit car on sait bien que les prédateurs opèrent la nuit.
    • Les femmes doivent faire attention aux lieux isolés (métro, parking, ruelle...)
    • Les viols sont commis par des inconnus
    • Les femmes mentent au sujet du viol car elles regrettent le coup d'une nuit ou parce qu'elles veulent nuire à un ex-partenaire
    • Les femmes habillées sexy, ou qui vont en boîte de nuit l'ont bien cherché voire ont aimé ça
    • Ce sont les femmes jeunes et jolies qui sont violées
    • On viole davantage dans certains milieux
    • Les hommes qui violent sont fous
    • Seule une femme peut être violée
    • Le viol, c'est la testostérone
    • Le viol est bien puni
Une autre chose qui est plutôt affolante, c'est que ces mythes se retrouvent dans les médias. Ces derniers ont plus tendance à blâmer la victime qu'à accuser le coupable. J'ai bien conscience qu'en France, nous sommes adeptes du "innocent jusqu'à preuve du contraire" mais il y a des limites à tout, même à l'aveuglement. Enfin, je crois. 

Il résulte de tout cela, un fort sentiment d'impunité pour les agresseurs. C'est la faute de la victime si elle a bu/est sortie/s'est habillée sexy... La vilaine a tenté le pauvre coupable qui n'a pas su résister et donc, a cru qu'il avait le droit de s'amuser avec elle. Le pire, c'est qu'on est sûr qu'elle a aimé ça... 

J'en veux pour exemple les campagnes récentes contre le viol. Je ne pointerai que du doigt la campagne de prévention de la police hongroise (c'est un extrait d'Itélé):




Dans la troisième partie, je reviendrai sur le consentement d'un point de vue plus pratique et notamment, à travers le prisme du couple.



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