Bienvenue, bienvenue, bienvenue...

Gudule, c'est ma plante de bureau. C'est aussi la compagne de Norbert, ma seconde plante de bureau.


Gudule, seconde du nom, est une kalanchoé née en 2014 tandis que Norbert est un Dracaena Marginata, né à une date inconnue. Ensemble, ils attendent un bébé-plante de bureau (comprendre qu'ils l'auront quand la propriétaire schizo aura trouvé la perle rare).


Gudule en voit des vertes et des pas mûres. Elle râle, partage ses bons plans & astuces, écrit beaucoup, voyage un peu... Elle bricole aussi. Elle n'est ni vraiment écolo, ni vraiment bobo, ni vraiment fashion, ni vraiment féministe... Elle tente juste d'avoir la tête sur les épaules... Un peu.


Bref, bienvenue dans le bazar de Gudule! (parce qu'on s'en moque de Norbert, il parle pas).

vendredi 9 janvier 2015

Gudule... et la liberté d'expression


« Lorsqu'on mutile la liberté de l'homme, cette liberté que Dieu a créée et qui se rapporte à lui, on mutile précisément ce par quoi Dieu, indirectement, s'annonce. »
de Karl Jaspers



Ces derniers jours, la liberté d'Expression est revenue sur le devant de la scène qu'elle n'aurait jamais dû quitter. Elle est souvent une liberté revendiquée pour dire tout et n'importe quoi et surtout, en faire n'importe quoi. Généralement, on revendique sa liberté d'expression mais l'on renie celle des autres... Je ne compte pas le nombre de fois où l'on m'a privé de ce droit tout en se l'accaparant comme des gosses volant le jouet du voisin pour en avoir un de plus dans sa piaule.

En France (je ne vais parler que de ce pays), la liberté d'expression est une liberté ancrée dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789:
La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi. (DDHC - Article 1, XI)


On la retrouve aussi dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme adoptée en Décembre 1948 dont la France est rédactrice par le biais de René Cassin (membre au Comité de Rédaction):
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. (DUDH - Article 19)

Pour terminer, elle est même garantie par la Convention Européenne des Droits de l'Homme de 1950 et qui s'adresse à tous les pays membres du Conseil de l'Europe) et entrée en vigueur en 1953:
1. Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontière. Le présent article n'empêche pas les États de soumettre les entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision à un régime d'autorisations.
2. L'exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l'intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l'ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d'autrui, pour empêcher la divulgation d'informations confidentielles ou pour garantir l'autorité et l'impartialité du pouvoir judiciaire.  (CEDH - Article 10)

 En résumé, la liberté d'expression est, comme son nom l'indique fort judicieusement, la liberté d'exprimer ses opinions, ses pensées... sans que l'on termine au trou (que ce soit dans la tombe ou en prison).


Il y a néanmoins des limites que je qualifierai de légales (car régies par la loi française):

  • La Loi en elle-même. Celle-ci limite la liberté d'expression, notamment dans les cas suivants:
    • Protection des individus (droit à l'image, répression de la diffamation, de la discrimination raciale....)
    • Raison sécuritaire (ex: le Patriot Act aux Etats-Unis)
  • Le devoir de réserve: certains individus, comme les Fonctionnaires ou les Militaires, sont soumis au devoir de réserve qui consiste à devoir exprimer ses opinions de manière mesurée et prudente (notamment les opinions politiques) afin que ces dernières soient en conformité avec l'intérêt du service public et avec la dignité de leur fonction.
  • Le secret professionnel, le secret défense, le secret des affaires
D'autres limites sont purement morales et sociétales:
  • La politesse
  • La morale


Ces derniers temps, la liberté d'expression est utilisée par tout le monde sans la moindre notion de ce qu'elle est vraiment. Surtout sur internet. L'anonymat "garanti" sur la toile permet à tout un chacun d'exprimer tout et n'importe quoi.

Il faut savoir que cet anonymat n'est pas total. Il y a tout un arsenal dédié à la découverte de ceux qui se pensent à l'abris. L'IP, notamment, est souvent ce qui perd l'utilisateur lamba qui se pensait être superman. La demande de levée d'anonymat entre aussi dans cette considération. Il s'agit d'une procédure visant à obtenir des informations, légalement, sur une personne (IP, adresse...).


D'un point de vue totalement humain, je dirai que la liberté d'expression est un droit fondamental de nos sociétés actuelles. Il nous serait difficile de revenir en arrière (la preuve, je pourrai même pas tenir ce blog).
En revanche, le problème actuel, c'est vraiment cette mise en exergue par des gens qui sont très rapide à la retirer aux autres et qui, sous couvert de cette liberté d'expression, s'avèrent plus intolérants que ceux qu'ils critiquent.
Exprimer son avis peut être fait de bien des manières: brutalement ou diplomatiquement, écrit ou oral, dessiné ou filmé... Il y a autant de manières de le faire que de personne sur Terre.

Pour que la liberté d'expression soit réellement une liberté, il faut qu'elle soit s'appliquée dans un certain respect et une ouverture d'esprit certaine. Il ne faut jamais oublier que tout le monde ne pense pas de la même façon, que tout le monde ne comprend pas les choses de la même façon et que tout le monde ne s'exprime pas de la même façon.


Personnellement, je ne suis pas la personne la plus diplomate et la plus délicate du monde. J'en ai conscience. Je m'exprime souvent sèchement. Le sarcasme et l'ironie sont deux de mes modes d'expressions favoris parmi d'autres. En revanche, il y a une catégorie de population qui me tape rapidement sur le système: celle qui, sous couvert de la "liberté d'expression", veulent m'interdire de poser des questions (surtout celles qui fâchent), d'exprimer mon avis avec les mots que je veux...
Je n'ai jamais nié la liberté de s'exprimer de qui que ce soit. Déjà, je deviendrai à moitié dingue et ensuite, c'est jouer contre des moulins à vent. Ensuite, je tâche de garder l'esprit ouvert et de me dire qu'ils ont leur propre mode de compréhension et qu'il m'appartient de faire les efforts nécessaires pour les comprendre un tant soit peu.


Nier mon opinion, la débattre, la démonter, contre-argumenter... c'est de bonne guerre. Comme qui dirait: c'est de bonne guerre ma ptite Lucette.
En revanche, je ne partage pas l'avis de la masse sur le fait de jeter l’opprobre sur celui dont l'opinion est majoritairement rejetée (attention, je parle d'une opinion telle que "le PSG est meilleur que l'OM"). Car cela va totalement à l'encontre de l'esprit de liberté qu'est censé être le nôtre. On verse rapidement dans l'insulte gratuite et personnelle (à savoir celle qui fait le plus mal), dans le mépris pur et dur.
A mon sens, il s'agit même d'une preuve de faiblesse dans le sens où, jeter l'opprobre sur quelqu'un se fait en public, avec le soutien de la masse qui, souvent, ne le fait que par plaisir pervers sans partager l'opinion de celui qui s'érige comme étant le parangon de la bonne opinion ou, pire, en victime.

De plus en plus, nous n'avons plus à faire à un débat d'opinion mais à règlement de comptes à OkCorral où le but est d'infliger à l'autre ce qu'on l'accuse de nous faire.

A bon entendeur.




Ils parlent de la limitation de la liberté d'expression:



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