Bienvenue, bienvenue, bienvenue...

Gudule, c'est ma plante de bureau. C'est aussi la compagne de Norbert, ma seconde plante de bureau.


Gudule, seconde du nom, est une kalanchoé née en 2014 tandis que Norbert est un Dracaena Marginata, né à une date inconnue. Ensemble, ils attendent un bébé-plante de bureau (comprendre qu'ils l'auront quand la propriétaire schizo aura trouvé la perle rare).


Gudule en voit des vertes et des pas mûres. Elle râle, partage ses bons plans & astuces, écrit beaucoup, voyage un peu... Elle bricole aussi. Elle n'est ni vraiment écolo, ni vraiment bobo, ni vraiment fashion, ni vraiment féministe... Elle tente juste d'avoir la tête sur les épaules... Un peu.


Bref, bienvenue dans le bazar de Gudule! (parce qu'on s'en moque de Norbert, il parle pas).

mercredi 10 juin 2015

Gudule arrive après la bataille...



Commençons donc sur cette magnifique oeuvre d'un artiste que je n'identifie pas pour évoquer:

Les "grosses" vs les "minces"


Débat ô combien des plus intéressants afin de déterminer qui a la vie la plus pourrie et tout ce qu'il peut y avoir autour.

Avant toutes choses, il convient de relire mon article sur le fatshaming. Une fois que c'est fait, vous pourrez aller lire l'article qui est à l'origine de tout: celui de Pulpeuse Fiction qui nous narre ses aventures dans les magasins de vêtements.

C'est hélas une chronique ordinaire de fatshaming donnée dans un verbiage des plus... plaisants à mon sens. Mais bon, moi le sarcasme, la hache et cie, c'est ce que j'adore.


Bref, le problème, voyez-vous, c'est que l'auteure de ce billet (et du blog en général), faisait partie d'un groupe visant la promotion de nos blogs. Elle a donc logiquement posté dedans.

Et là, c'est le drame.


Un peu comme si elle avait déclaré que les minces n'étaient que des satanistes sacrifiant des chatons sur l'autel du sacro-saint régime (je fais soft aujourd'hui au niveau des comparaisons... je suis pas -encore- trop suicidaire).

Crime de lèse-majesté s'il en est. Pauvre Victoire qui a osé laisser parler sa frustration et a usé des métaphores. Haro sur la jeune femme! Bienvenue dans la joyeuse bataille pour savoir qui a la plus longue, la plus grosse liste de victimisation.

Habituellement, je m'amuse à faire des screens mais bon, on excusera cet excès de lâcheté prudence. Je ne tiens pas à cramer ma plante verte.

Je suis arrivée à la bataille, terminant le débat par un élégant: desserrez votre string et respirez. C'était trop tard, Victoire était partie du groupe.


Je suis du genre tenace et pour éviter de remettre de l'huile sur le feu, j'ai soigneusement évité de contre-argumenter sur le fil du sujet. Mais rien ne m'empêche de le faire sur mon blog.

En vrac, nous avons donc:
  • L'irrespect de Victoire est bien plus grave que celui de la vendeuse : nous sommes dans un bel exemple d'hypocrisie totale. A croire que Victoire aurait du remercier la vendeuse pour lui avoir balancé à la tronche qu'elle n'était pas normale. 
  • Faire du 42, c'est obligatoirement être un surpoids: non, définitivement non. Certain.e.s sont en surpoids, d'autres sont simplement musclé.e.s, d'autres ont une constitution massive...
  • L'IMC c'est la nouvelle bible: en lien avec l'argument au-dessus. Ce foutu indice qui pourrit la vie de tout le monde en donnant le poids idéal de la personne sans prendre d'autres critères que sa taille... J'ai envie de dire: stfu and go away.
  • La vendeuse n'a pas été méchante: si. Elle est même coupable de fatshaming. Au-delà du 42, nous avons le droit à un minimum de respect.
  • Victoire a été méchante avec celles qui se tuent au sport pour être mince: si vous ne voyez pas en quoi cet argument est moisi, je ne peux rien pour vous.
  • Le bashing des minces: allons donc. Nous sommes arrivés au stade du "les minces aussi sont critiquées". Certes, je ne vais pas pousser la mauvaise foi jusqu'à le nier. Mais il y a une limite à tout, réellement. Mettre au même niveau le bashing des grosses et le bashing des minces, c'est clairement se foutre de la gueule du monde. Une mince n'aura jamais de critiques comme quoi elle l'est trop, une vendeuse ne lui dira pas qu'elle est anormale, elle n'aura pas l'impression d'avoir volé le grain de riz au premier Somalien venu quand elle va manger... Le Skinny Bashing existe aka le dénigrement des minces vs le Fatshaming aka le déshnonneur des gros (ou la honte...)... Soyons un peu sérieux. Comparons ce qui est comparable.Attention: Je ne nie pas le Skinnybashing. Au contraire, j'ai tendance à rager dessus aussi violemment que pour ma graisse.Cependant, opposer les minces aux grosses c'est d'une connerie pure et dure alors que nous devrions nous serrer les coudes contre le bodyshaming
  • Elle a un problème, elle doit le regarder en face au lieu de s'en prendre aux autres: qui dit qu'elle ne le fait pas? Elle se mate quand même régulièrement dans son miroir non? Vous ne pensez sérieusement pas qu'elle  n'a aucune conscience de son corps? Elle a le droit de s'en prendre aux autres quand ils osent lui balancer à la gueule qu'elle n'a pas de "gabarit" normal.
  • Elle se trompe d'enseigne: de fait. Mais les tailles sont rarement écrites sur la devanture et rien n'excusait l'attitude de la vendeuse.
En fait, en remontant le fil pour trouver les arguments, j'ai décidé de faire des screens quand même, la délicieuse personne se reconnaîtra probablement.

Là, le petit morceau en rouge

5 personnes aiment ce commentaire. 5 personnes jugent que les gros le sont parce qu'ils ne se bougent pas le cul, emploient mal le temps et mangent mal. Et qu'elles sont JALOUSES.

Tout à fait: JALOUSES. 


Exactement ma réaction

D'un coup, déjà que le débat était pas bien élevé, j'ai eut l'impression de me retrouver dans une cour de maternelle, digne d'un autre groupe dont le seul argument valable (outre des pseudos vérités qui prouvaient qu'ils préféraient regarder les Anges de la Téléralité plutôt que de s'instruire) était:

T'es qu'une rageuse, Gudule.


J'étais toujours stupéfaite de voir combien cet argument mériterait une loi de type Godwin. Pour l'information, un rageux est un jaloux... Oh wait!

Le pire, c'est que la demoiselle recommence: 


On notera le smiley pour faire passer la pilule d'une telle médiocrité intellectuelle (finalement, je crois que je vais me faire taillader en place de grève). Le pire, c'est qu'elle est contente de sa blague. Et il y en a 8 qui approuvent. Le Fatshaming a vraiment de très beaux jours devant lui.

Si je dis qu'elle me donne envie de vomir, elle va répondre quoi à votre avis?

Ah ce fameux argument: "J'ai été grosse moi aussi", il me fait lever les yeux au ciel. Il est tellement pathétique. Parce qu'elle a été grosse, elle sait tout, elle est devenue une experte du surpoids. Son surpoids s'est réglé "aisément"? Tant mieux pour elle. Mais son cas de nombriliste n'est pas, et ne sera jamais, une généralité.




Y'a pas d'autres mots. En même temps, ce pseudo débat prouve au moins une chose: Le fatshaming a encore de très beaux jours devant lui. Parce qu'étrangement, personne ne va hurler au fatshaming, c'est juste tellement normal...



Cette plongée dans ce débat m'a permit de revoir une chose dont je n'avais que de vagues souvenirs et dont la relecture m'a bien fait sourire: L'Art d'avoir toujours raison de Schopenhauer.

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