Screen du film. |
"Je te présente comment ? "Papa, voici l'homme qui m'a déflorée et qui veut entamer une relation sado-maso avec moi ?" J'espère que tu cours vite."
50 Nuances de Grey - Anastasia à Christian.
Maintenant que j’ai brossé plus ou moins le tableau primaire de cette trilogie, nous allons donc attaquer la relation entre Christian et Anastasia… Celle qui me fait marrer tellement elle est impossible (la première personne qui me dit que c’est de l’Amour, je l’invite gentiment à aller se faire déciller par le premier boucher du coin… c’pas possible d’être aussi naïf dans le monde d’aujourd’hui).
Pour rappel, nous avons d’un
côté Bella Swan et de l’autre Edward Cullen… oops, pardon, je me trompe
de trilogie. Nous avons donc Anastasia et Christian. L’une est terne comme si
elle était passée à la machine plein de fois sans une lessive spéciale couleurs
puis exposée au soleil estival et l’autre est à la fois brillant et mystérieux
(sans cela, les mecs vous pouvez vous la mettre derrière l’oreille et jouer du
tamtam le soir).
Je vais essentiellement me
baser sur le premier tome puisque c’est là que les bases sont posées. Sortez la
hache, y’a de la connerie fraîche au menu !
- 1er cliché à
abattre : « Mais tu peux pas comprendre, c’est du BDSM » …
En fait, si : je peux
comprendre. Parce que j’ai fait des recherches à ce sujet, contrairement à
toutes celles dont la petite culotte s’échauffe à l’idée d’être soumise à ce
cher Criri d’amûûûûr !
De base, Wikipédia (et ouais…
comme source y’a mieux mais pour le commun des mortels, c’est la Bible 2.0) est
mon ami. Donc, BDSM est un sigle pour « Bondage, Discipline, Domination,
Soumission, Sadomasochisme » (oui, oui, tout un programme).
Le sigle BDSM fut adopté pour une seule et unique
sexualité plurielle fusionnant ainsi bondage, discipline, D&S (domination et soumission), et SM
(pour sadomasochisme), conciliant ainsi ces différentes
pratiques en une seule.
Je ne tiens pas à entrer dans
un long laïus sur la terminologie du sadomasochisme. Ce qui est important de
retenir, c’est qu’une relation de ce type est faite entre adultes consentants
mais aussi régie par un contrat entre les deux partis. Ce contrat est un accord
mutuel, franc, voué au plaisir des deux signataires tout en établissant des limites
à ne pas franchir. Ce n’est pas une relation à sens unique, c’est un échange.
Le Soumis et le Dominant ont un lien essentiellement basé sur la vérité. Ils ne
se cachent rien, jamais. Par exemple, le Soumis ne cachera jamais quelque chose
au Dominant et ce dernier aura à cœur de toujours expliquer les raisons de tel
ou tel acte.
Pour résumer : confiance,
communication, vérité… voilà les maîtres mots d’une telle relation qui est
totalement à l’opposé de ce que propose Christian à Anastasia. Voici quelques
morceaux choisit :
«Le Dominant accepte la Soumise comme sa propriété, qu’il peut contrôler, dominer et discipliner pendant la durée du contrat. Le Dominant peut user du corps de la Soumise à tout moment durant les périodes allouées.» p.188
«Le Dominant peut flageller, fesser, fouetter ou administrer des punitions corporelles à la Soumise comme il l’entend, à des fins disciplinaires, pour son propre plaisir, ou toute autre raison qu’il n’est pas contraint de fournir.» p.188
- 2ème cliché à
abattre: « Il l’aime ! <3 <3 <3 <3 »
Euh ouais, dans le troisième
tome et à la rigueur le second. Mais dans le premier, on parle d’un gars qui
veut la soumettre à peine s’est-elle étalée dans son bureau (dixit le Cricri’s point of view à la fin du troisième
tome, en « cadeau »), qui lui offre des présents hors de prix (une
première édition, un Imac dernier cri, une voiture…), qui lui propose un stage
en deux deux… afin de l’impressionner et acquérir ses faveurs (le schéma
classique quoi : toi gonzesse. Moi avoir argent. Moi acheter ton corps
aisément. Groumpf). Tout le long du premier chapitre, il est tantôt affectueux
et tantôt distant, il l’avertit qu’il est dangereux (so romantic !)… Qui
connaît l’adage « fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis ? »
- 3ème cliché à abattre :
« Il veut la protéger ! <3 <3 <3 <3 »
Vous le sentez le pallier que
l’on a atteint dans la débilité profonde ? Hellow, girls ! On parle
d’un mec qui stalke littéralement « sa » nana : il trouve son
lieu de travail, a un dossier sur elle (limite s’il n’a pas sa taille de petite
culotte…oh wait ! il la
sait !), il traque son téléphone, ses mails…
Ajoutons à cela qu’il la
déshabille alors qu’elle est saoule (il ne la ramène pas chez lui non, l’hôtel
c’est bien mieux ! Et au passage, il a squatté une soirée à laquelle il
n’était pas invité, ne lui a pas permit de prévenir sa meilleure amie qu’elle
partait…)… la première qui me dit que c’est meugnon, je lui tatoue la
définition de « romantique » sur le front !
Ensuite, il la force à manger.
Ce qu’il veut hein. Et il ose foutre sa sous le couvert du « c’est pour
ton bien ! » bah ouais…
- 4ème cliché à
abattre : « Il est si prévenant lors de leur première fois !
<3 <3 <3 <3 »
Euh… Attendez, on parle du
gars qui, quand il apprend qu’elle est vierge, lui balance un so romantic :
« I knew you were inexperienced, but a virgin! […]I just don’t understand, you’re 21, nearly 22. […]We’re going to rectify the situation right now. » [chapitres 7 et 8]
Pour les anglophobes, je
traduis :
« Je savais que tu étais inexpérimentée, mais une vierge ! Je ne comprends pas, tu as 21 ans, bientôt 22. Nous allons rectifier la situation tout de suite »
Oui, oui ! Une situation.
Pour lui, la virginité d’une femme n’est qu’une situation à laquelle il faut
remédier. Aux orties la peur, le don de soi et tout ce qui entoure la première
fois d’une femme. Aux oubliettes. Mr Grey règle la situation d’un coup de clé à
pipe.
D’où c’est surprenant que
quelqu’un soit vierge à 21 ans ? Sérieusement, elle peut l’être à 40 si
cela lui chante, ce n’est pas à lui de juger une telle chose. Il devrait se
sentir honoré qu’une gonzesse qu’il ne connaît pas vraiment accepte qu’il soit
celui qui va la déflorer.
Naïvement, Anastasia lui a demande,
juste avant de lire le contrat, s’il va lui faire l’amour (tu parles ma grosse,
quand on te dit que ta virginité n’est qu’une situation, t’attends pas à avoir
le prince charmant dans ton pieu quoi) et il lui répond qu’il ne fait pas
l’amour mais qu’il baise (qu’est ce que je te disais…). J’en veux pour preuve
ce qu’il lui répond quand elle lui rétorque qu’il disait baiser brutalement:
« Je peux faire une exception, ou alors combiner les deux, on verra. J'ai vraiment envie de vous faire l'amour. Je vous en prie, couchez avec moi. Je veux que notre arrangement fonctionne, mais il faut que vous ayez une idée de ce à quoi vous vous engagez. Nous pouvons commencer votre entraînement de base dès ce soir. Mais n'allez pas vous imaginer que je me suis converti aux fleurs et au chocolat ; c'est seulement le moyen d'atteindre mon but, et puis j'en ai envie, et vous aussi, j'espère. »
Autre phrase choc (dans ce cliché, y’en a quand même pas
mal) :
« J'ai envie de vous depuis que vous êtes tombée à quatre pattes dans mon bureau, et je sais que vous aussi, vous avez envie de moi. »
Cela, ne vous en déplaise, c’est la phrase que toutes les
victimes de viol entendent. Pour sa première fois, la question du consentement
d’Anastasia se pose vraiment : il vient de lui lancer de la poudre aux
yeux à la fois par le trajet en hélicoptère, par son appart ; il lui a
aussi fait lire son fameux contrat ; et lui a balancé qu’il allait
rectifier la situation de sa virginité encombrante maintenant… Désolée mais
quand elle lui dit oui, je suis à deux doigts de me demander si ce mec n’est
pas une succube ou un vampire qui parvient à la charmer pour qu’elle fasse ce
qu’il veut… A moins que ce soit l’argent.
- 5ème cliché à abattre : « Sa
première fois est parfaite ! <3 <3 <3 <3 »
Oui, cela fait redondant avec le cliché précédent mais
pour ce morceau-là, une partie entière est à peine suffisante : l’acte en
lui-même.
Revenons à la situation : elle est chez lui, il lui
dit qu’il baise, il lui fait lire un contrat de « domination », il
dit qu’il va régler la situation de sa virginité en deux coups de clé à molette
et elle accepte…
Anastasia, c’est une warrior. C’est sa première fois et
elle n’a pas peur. Non ! elle est excitée comme une puce pendant qu’il se
déshabille. Ok, c’est le genre de chose qui arriverait à tout le monde mais de
là à occulter la peur ? Alors que depuis qu’on est gamine, on entend dire
que la première fois ça fait mal, qu’il y a du sang et tout et tout… Non mais
sérieux quoi…
Et puis… si elle est vierge, comment peut-elle avoir une
idée de ce qu’est le désir si elle n’a pas réfléchit à cela auparavant
(mais puisqu’elle semble être l’agneau… c’est fort peu probable) ?
« Montre-moi comment tu te caresses. »
On parle d’une vierge, chéri. Dans la plus pure
définition de l’Amérique puritaine qui veut qu’une vierge ne sache pas se
masturber… Evidemment, elle ne sait pas. Elle le lui dit et on a droit à :
« Bon, il va falloir remédier à ça. »
Tu n’es qu’une succession de situations, darling, il va falloir d’y faire.
Passons aux choses vraiment sérieuses (non, non, je n’y étais pas encore) :
il parvient à la faire jouir juste en jouant avec sa poitrine (Eros réincarné,
j’vous dis) pendant deux minutes top-chrono (et douche comprise) et quand vient le moment fatidique, il y a eut l’une des phrases
les plus drôles de cette trilogie :
« N'aie pas peur, souffle-t-il en me regardant dans les yeux. Toi aussi, tu t'agrandis. »
Il s’inquiète enfin de sa peur mais cela ne dure pas
puisque quelques instants plus tard, le moment le plus romantique de tous les
temps, le plus doux, le plus délicat, le plus… :
« Et maintenant, je vais vous baiser, mademoiselle Steele, murmure-t-il en positionnant son gland à l'entrée de mon sexe. Brutalement.
Il s'enfonce en moi.
— Aïe !
Quand il déchire mon hymen, je hurle en sentant un pincement au plus profond de mon ventre. Il se fige en me regardant d'un oeil extatique et triomphant »
Brutalement. BRUTALEMENT ! Elle crie de douleur et
lui il est juste CONTENT et FIER DE LUI ! D’où sa première fois est
parfaite ? Le gars, il prend 5 minutes pour les préliminaires, lui dit
vite fait de ne pas avoir peur puis l’épingle brutalement sur le lit.
Personnellement, ça me dépasse.
L’acte en lui-même est tellement irréel : miss Steele
parvient à jouir durant sa première fois. Je veux des cours avec elle, perso.
Qu’il aille doucement au début, ok. Qu’ensuite il la « pilonne » brutalement…
euh no way, il n’est pas dans le
tunnel sous la Manche là… Elle n’a jamais vu des trains passer.
- 6ème clichés à abattre : « Le
sexe, c’est tout de suite, maintenant, trop cool… » et avec son pote
« Toutes les femmes savent pertinemment comment faire jouir un homme,
c’est dans leurs gênes et elles sont toutes capables de jouir en deux
minutes » en compagnie de « Les mecs, c’est comme un mars : ça repart
dès que tu ouvres la bouche »
Dans le monde actuel, il y a une industrie qui fait très
mal aux cerveaux des adolescents qui ne veulent pas réfléchir. Visiblement,
cela fait aussi mal aux ménagères pré-ménopausées. C’est ce que l’on
appelle : l’industrie pornographique.
J’ai déjà évoqué l’orgasme d’Anastasia quand Cricri
d’amûr joue avec ses seins. Je suis allée me renseigner sur la Toile à propos
de quelque chose que je sais exister mais au sujet duquel mes connaissances
sont limitées. C’est quelque chose de possible. En revanche, il est fortement
lié à l’image que la femme a de soi (pour rappel, Anastasia se dévalorise en
boucle pendant des lignes et des lignes), de ses seins et du plaisir en
général. Selon les sources, il s’avère que c’est quelque chose de compliqué à
atteindre et toutes les femmes n’y sont pas sujettes. En tout cas, ce ne sont pas
deux minutes qui vont suffire pour faire arriver une femme à un orgasme
mammaire.
Je passerai outre sur la capacité hallucinante
d’Anastasia d’avoir orgasme sur orgasme durant son premier rapport sexuel (qui, en
compte plus d’un). Non, je préfère revenir sur les érections fort nombreuses de
Sieur Grey surnommé le priapique. Physiologiquement, lorsqu’un homme a eut une
éjaculation, il a besoin d’un temps de
repos allant de quelques minutes à plusieurs heures, voir jours (l’âge aidant).
Dans le livre, c’est comme un coup de baguette magique : elle a encore
envie (je vais y revenir) et lui bande déjà. C’est ainsi dans les trois tomes.
Anastasia, quant à elle, vient à peine de se faire
allègrement déflorer dans la plus pure tradition des brutes avinées
(10 000 ans d’évolution hein), elle en redemande… Et obtient un orgasme en
levrette. C’est dingue, cette fille est géniale : la levrette brutale ne
lui fait pas de mal (pour des raisons physiologiques, encore, la pénétration
étant plus profonde, si elle n’est pas contrôlée, monsieur touche le col de
l’utérus et ce n’est franchement pas une sensation géniale pour une première
fois).
Non, une femme qui connaît sa première fois n’aime pas
quand c’est brutal (en théorie). Non, la levrette brutale n’est pas conseillée avec quelqu’un
qui ne connaît pas son corps. Non, un orgasme vaginal (à fortiori deux avec la
levrette) n’est pas à attendre pour la première fois. Non, une femme n’aura pas
obligatoirement envie de sexe directement après que vous l’ayez déflorée.
A contrario, un homme n’est pas doué avec tous les corps
qu’il touche. Non, un homme n’est pas un godemiché : il ne bande ni sur
commande à peine la première éjaculation faite.
- 7ème cliché à abattre : « Mais
non, Christian n’est pas un pervers narcissique ! »
C’est une affirmation à nuancer. Si j’en crois les
critères trouvé sur ce site, Cricri d’amûr n’est pas totalement un pervers narcissique (mais un PN
doit-il obligatoirement cocher toutes les cases ?). Petit panel :
-Il ne communique pas clairement ses demandes, ses
besoins, ses sentiments et opinions => Voilà une chose dans laquelle Mr Grey
excelle. Tout le long de la trilogie, il ne répond pas réellement à Anastasia.
D’ailleurs, celle-ci ne sait jamais dans quel état d’esprit elle va le trouver
(les 50 nuances, vous suivez ?).
-Il invoque des raisons logiques pour déguiser ses
demandes => Rappelez-vous : Anastasia doit manger, elle doit répondre à ses
mails, elle doit faire du sport… c’est pour prendre soin d’elle. Evidemment.
-Il change ses opinions, ses comportements, ses
sentiments selon les personnes ou les situations. =>Dominateur à l’excès, il
passe à gendre idéal puis à businessman averti… En claquant des doigts.
-Il menace de façon déguisée, ou pratique le chantage
ouvert… => Cela se passe de commentaires.
-Il sait se placer en victimes pour qu’on le plaigne. => Ok,
l’histoire de Christian est pourrie à la base mais plusieurs fois, il l’insère
discrètement pour que le syndrome de l’infirmière féminin revient.
-Il mise sur l’ignorance des autres et fait croire en sa
supériorité. =>On reparle de la situation à remédier ?
-Il ment. => Souvent, il ment par omission. Dixit quand il
cache l’incendie…
-Il est égocentrique. => Pas la peine de donner une preuve
-Il peut-être jaloux. => Oh, le cas de José, le photographe…
-Il ne tient pas compte des droits, des besoins et des
désirs des autres… => L’exemple typique : quand Anastasia balance le safeword (le mot d’arrêt), il l’ignore
royalement.
-Son discours paraît logique ou cohérent alors que ses
attitudes réponses au schéma opposé => « Je veux te faire l’amour
Ana…. […] Brutalement… »
-Il flatte pour plaire, fait des cadeaux, se met soudain
aux petits soins. => Juste une liste : première édition, Imac, Voiture.
-Il produit un sentiment de malaise ou de non-liberté. => Sans commentaires.
-Il est parfaitement efficace pour atteindre ses propres
buts mais aux dépens d’autrui. => La virginité est une situation à laquelle il
faut remédier… parce qu’il a envie de lui faire mal même si elle ne sait
vraiment pas dans quoi elle fourre les pieds.
-Il fait faire des choses que l’on n’aurait probablement
pas fait de notre propre gré. => On reparle de la ceinture ?
-Il fait constamment l’objet des conversations, même
lorsqu’il n’est pas là. => Sans commentaire.
- 8ème cliché à abattre : « Ce
n’est pas de la violence domestique ! »
Au vu de tout ce que j’ai pu déjà dire, vous pensez
vraiment que ce n’est pas de la violence domestique ? Parce que cela en
est. Sous couvert d’un contrat coquin, sous couvert d’une masse de clichés
romantico-débiles, sous couvert de fantasme : on parle tout de même d’une
relation qui est totalement nuisible pour Anastasia. Elle est totalement sous
le contrôle de Christian qui abuse d’elle émotionnellement parlant. La violence
psychologique est une violence domestique. N’en déplaise à certain(e)s.
En conclusion. Lire 50 nuances, aller le voir au cinéma,
pourquoi pas. Mais… clamer haut et fort que ce livre a permit une nouvelle
sexualité, c’est non. Ces livres (je n’ai pas vu le film), ancrent le viol et
la violence domestique dans un contexte de normalité tout bonnement vomitif
parce qu’il est riche, parce qu’il a été malheureux.
J’ai peur quand j’ose penser aux gens qui prennent se
livre pour une œuvre érotique et romantique sans réfléchir à ce qui est
sous-entendu de manière terriblement subtile. Oh, je ne pense pas l’auteure
suffisamment manipulatrice pour faire ce genre de chose. Et c’est cela le
souci : la domination de l’homme sur la femme est tellement ancrée dans
les mœurs, que c’est encore normal à l’heure d’aujourd’hui.
Et l’happy-ending : mariés avec enfants. Trop cliché
(surtout quand on sait que Cricri a quasiment exigé d’Anastasia qu’elle avorte
et que tous deux continuent leurs séances (toujours plus proches des fantasmes
de Cricri) alors qu’elle est enceinte jusqu’aux dents). D’autant plus
qu’Anastasia finit par ressembler à ce que veut Cricri et qu’en échange, il se
laisse soigner par son infirmière personnelle. Ce passé d’ailleurs, ce foutu
prétexte pour expliquer combien il est déviant (attention, je n’estime pas le
BDSM comme déviant), malsain et violent. Cette foutue estampille
« BDSM » pour justifier tout et (surtout) n’importe quoi. Tout cela
est un mélange qui me donne envie de vomir.
Ajoutons à cela que la sortie du film quelques jours
avant la Saint-Valentin (avec tout le marketing qu’il y a autour) ancre encore
plus toute cette violence dans le « romantisme » moderne. Je vous en
foutrai moi, du « romantisme moderne » ! Rien n’a été prévu pour
expliquer aux jeunes (interdit aux moins de 12 ans, excusez-moi du peu !)
et aux autres personnes ce qu’il en est réellement. Rien ! C’est juste normal et c’est… pathétique pour
notre monde.
A lire:
- Slate - Le SM de Fifty Shades est il réaliste?
- Une Jeune Idiote - Fifty Shades of Abuse
- Wikipédia - BDSM
- BDSM Info
article parfait ma chérie!
RépondreSupprimerMerci <3
SupprimerOui c'est parfait, et ça me donne tellement pas envie de lire ce truc, ça fait trop peur.
RépondreSupprimerT'as tout dit dans la conclusion, rien à rajouter :)
RépondreSupprimerTe connaissant je savais que tu finirai par lire les bouquin, j'attendais justement ton avis dessus :3
Je les ai lu il y a un bon moment par contre :)
SupprimerMerci pour cet article, j'aimerais bien le montrer à mes copines (Oh mon Christian <3<3) que je ne suis pas une fille bizarre et que je ne comprends rien, mais qu'en analysant les faits, cette relation n'est pas romantique, encore moins un modèle à avoir.
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