Bienvenue, bienvenue, bienvenue...

Gudule, c'est ma plante de bureau. C'est aussi la compagne de Norbert, ma seconde plante de bureau.


Gudule, seconde du nom, est une kalanchoé née en 2014 tandis que Norbert est un Dracaena Marginata, né à une date inconnue. Ensemble, ils attendent un bébé-plante de bureau (comprendre qu'ils l'auront quand la propriétaire schizo aura trouvé la perle rare).


Gudule en voit des vertes et des pas mûres. Elle râle, partage ses bons plans & astuces, écrit beaucoup, voyage un peu... Elle bricole aussi. Elle n'est ni vraiment écolo, ni vraiment bobo, ni vraiment fashion, ni vraiment féministe... Elle tente juste d'avoir la tête sur les épaules... Un peu.


Bref, bienvenue dans le bazar de Gudule! (parce qu'on s'en moque de Norbert, il parle pas).

jeudi 19 février 2015

Fifty Shades of Gudule...

Screen du film.

"Je te présente comment ? "Papa, voici l'homme qui m'a déflorée et qui veut entamer une relation sado-maso avec moi ?" J'espère que tu cours vite."

50 Nuances de Grey - Anastasia à Christian.


Maintenant que j’ai brossé plus ou moins le tableau primaire de cette trilogie, nous allons donc attaquer la relation entre Christian et Anastasia… Celle qui me fait marrer tellement elle est impossible (la première personne qui me dit que c’est de l’Amour, je l’invite gentiment à aller se faire déciller par le premier boucher du coin… c’pas possible d’être aussi naïf dans le monde d’aujourd’hui).

Pour rappel, nous avons d’un côté Bella Swan et de l’autre Edward Cullen… oops, pardon, je me trompe de trilogie. Nous avons donc Anastasia et Christian. L’une est terne comme si elle était passée à la machine plein de fois sans une lessive spéciale couleurs puis exposée au soleil estival et l’autre est à la fois brillant et mystérieux (sans cela, les mecs vous pouvez vous la mettre derrière l’oreille et jouer du tamtam le soir).

Je vais essentiellement me baser sur le premier tome puisque c’est là que les bases sont posées. Sortez la hache, y’a de la connerie fraîche au menu !


  • 1er cliché à abattre : « Mais tu peux pas comprendre, c’est du BDSM » …


En fait, si : je peux comprendre. Parce que j’ai fait des recherches à ce sujet, contrairement à toutes celles dont la petite culotte s’échauffe à l’idée d’être soumise à ce cher Criri d’amûûûûr !

De base, Wikipédia (et ouais… comme source y’a mieux mais pour le commun des mortels, c’est la Bible 2.0) est mon ami. Donc, BDSM est un sigle pour « Bondage, Discipline, Domination, Soumission, Sadomasochisme » (oui, oui, tout un programme).
Le sigle BDSM fut adopté pour une seule et unique sexualité plurielle fusionnant ainsi bondage, discipline, D&S (domination et soumission), et SM (pour sadomasochisme), conciliant ainsi ces différentes pratiques en une seule.
Je ne tiens pas à entrer dans un long laïus sur la terminologie du sadomasochisme. Ce qui est important de retenir, c’est qu’une relation de ce type est faite entre adultes consentants mais aussi régie par un contrat entre les deux partis. Ce contrat est un accord mutuel, franc, voué au plaisir des deux signataires tout en établissant des limites à ne pas franchir. Ce n’est pas une relation à sens unique, c’est un échange. Le Soumis et le Dominant ont un lien essentiellement basé sur la vérité. Ils ne se cachent rien, jamais. Par exemple, le Soumis ne cachera jamais quelque chose au Dominant et ce dernier aura à cœur de toujours expliquer les raisons de tel ou tel acte.

Pour résumer : confiance, communication, vérité… voilà les maîtres mots d’une telle relation qui est totalement à l’opposé de ce que propose Christian à Anastasia. Voici quelques morceaux choisit :

«Le Dominant accepte la Soumise comme sa propriété, qu’il peut contrôler, dominer et discipliner pendant la durée du contrat. Le Dominant peut user du corps de la Soumise à tout moment durant les périodes allouées.» p.188
«Le Dominant peut flageller, fesser, fouetter ou administrer des punitions corporelles à la Soumise comme il l’entend, à des fins disciplinaires, pour son propre plaisir, ou toute autre raison qu’il n’est pas contraint de fournir.» p.188

Nous ne sommes pas vraiment dans le type de relation décrit plus haut et dont le billet de blog suivant parle à la perfection. Miss James a donc littéralement fantasmé et idéalisé ce qu’est une relation BDSM pour en faire quelque chose des plus malsains et définitivement pas du BDSM. Alors oui, je peux comprendre… mais le vrai BDSM pas cette pantomime pathétique.

  • 2ème cliché à abattre: « Il l’aime ! <3 <3 <3 <3 »


Euh ouais, dans le troisième tome et à la rigueur le second. Mais dans le premier, on parle d’un gars qui veut la soumettre à peine s’est-elle étalée dans son bureau (dixit le Cricri’s point of view à la fin du troisième tome, en « cadeau »), qui lui offre des présents hors de prix (une première édition, un Imac dernier cri, une voiture…), qui lui propose un stage en deux deux… afin de l’impressionner et acquérir ses faveurs (le schéma classique quoi : toi gonzesse. Moi avoir argent. Moi acheter ton corps aisément. Groumpf). Tout le long du premier chapitre, il est tantôt affectueux et tantôt distant, il l’avertit qu’il est dangereux (so romantic !)… Qui connaît l’adage « fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis ? »



  • 3ème cliché à abattre : « Il veut la protéger ! <3 <3 <3 <3 »


Vous le sentez le pallier que l’on a atteint dans la débilité profonde ? Hellow, girls ! On parle d’un mec qui stalke littéralement « sa » nana : il trouve son lieu de travail, a un dossier sur elle (limite s’il n’a pas sa taille de petite culotte…oh wait ! il la sait !), il traque son téléphone, ses mails…
Ajoutons à cela qu’il la déshabille alors qu’elle est saoule (il ne la ramène pas chez lui non, l’hôtel c’est bien mieux ! Et au passage, il a squatté une soirée à laquelle il n’était pas invité, ne lui a pas permit de prévenir sa meilleure amie qu’elle partait…)… la première qui me dit que c’est meugnon, je lui tatoue la définition de « romantique » sur le front !
Ensuite, il la force à manger. Ce qu’il veut hein. Et il ose foutre sa sous le couvert du « c’est pour ton bien ! » bah ouais…



  • 4ème cliché à abattre : « Il est si prévenant lors de leur première fois ! <3 <3 <3 <3 »


Euh… Attendez, on parle du gars qui, quand il apprend qu’elle est vierge, lui balance un so romantic :
« I knew you were inexperienced, but a virgin! […]I just don’t understand, you’re 21, nearly 22. […]We’re going to rectify the situation right now. » [chapitres 7 et 8]
Pour les anglophobes, je traduis :

« Je savais que tu étais inexpérimentée, mais une vierge ! Je ne comprends pas, tu as 21 ans, bientôt 22. Nous allons rectifier la situation tout de suite »
Oui, oui ! Une situation. Pour lui, la virginité d’une femme n’est qu’une situation à laquelle il faut remédier. Aux orties la peur, le don de soi et tout ce qui entoure la première fois d’une femme. Aux oubliettes. Mr Grey règle la situation d’un coup de clé à pipe.
D’où c’est surprenant que quelqu’un soit vierge à 21 ans ? Sérieusement, elle peut l’être à 40 si cela lui chante, ce n’est pas à lui de juger une telle chose. Il devrait se sentir honoré qu’une gonzesse qu’il ne connaît pas vraiment accepte qu’il soit celui qui va la déflorer.
Naïvement, Anastasia lui a demande, juste avant de lire le contrat, s’il va lui faire l’amour (tu parles ma grosse, quand on te dit que ta virginité n’est qu’une situation, t’attends pas à avoir le prince charmant dans ton pieu quoi) et il lui répond qu’il ne fait pas l’amour mais qu’il baise (qu’est ce que je te disais…). J’en veux pour preuve ce qu’il lui répond quand elle lui rétorque qu’il disait baiser brutalement:

« Je peux faire une exception, ou alors combiner les deux, on verra. J'ai vraiment envie de vous faire l'amour. Je vous en prie, couchez avec moi. Je veux que notre arrangement fonctionne, mais il faut que vous ayez une idée de ce à quoi vous vous engagez. Nous pouvons commencer votre entraînement de base dès ce soir. Mais n'allez pas vous imaginer que je me suis converti aux fleurs et au chocolat ; c'est seulement le moyen d'atteindre mon but, et puis j'en ai envie, et vous aussi, j'espère. »

Autre phrase choc (dans ce cliché, y’en a quand même pas mal) : 
« J'ai envie de vous depuis que vous êtes tombée à quatre pattes dans mon bureau, et je sais que vous aussi, vous avez envie de moi. »
Cela, ne vous en déplaise, c’est la phrase que toutes les victimes de viol entendent. Pour sa première fois, la question du consentement d’Anastasia se pose vraiment : il vient de lui lancer de la poudre aux yeux à la fois par le trajet en hélicoptère, par son appart ; il lui a aussi fait lire son fameux contrat ; et lui a balancé qu’il allait rectifier la situation de sa virginité encombrante maintenant… Désolée mais quand elle lui dit oui, je suis à deux doigts de me demander si ce mec n’est pas une succube ou un vampire qui parvient à la charmer pour qu’elle fasse ce qu’il veut… A moins que ce soit l’argent.



  • 5ème cliché à abattre : « Sa première fois est parfaite ! <3 <3 <3 <3 »


Oui, cela fait redondant avec le cliché précédent mais pour ce morceau-là, une partie entière est à peine suffisante : l’acte en lui-même.
Revenons à la situation : elle est chez lui, il lui dit qu’il baise, il lui fait lire un contrat de « domination », il dit qu’il va régler la situation de sa virginité en deux coups de clé à molette et elle accepte…
Anastasia, c’est une warrior. C’est sa première fois et elle n’a pas peur. Non ! elle est excitée comme une puce pendant qu’il se déshabille. Ok, c’est le genre de chose qui arriverait à tout le monde mais de là à occulter la peur ? Alors que depuis qu’on est gamine, on entend dire que la première fois ça fait mal, qu’il y a du sang et tout et tout… Non mais sérieux quoi…
Et puis… si elle est vierge, comment peut-elle avoir une idée de ce qu’est le désir si elle n’a pas réfléchit à cela auparavant (mais puisqu’elle semble être l’agneau… c’est fort peu probable) ?

« Montre-moi comment tu te caresses. »

On parle d’une vierge, chéri. Dans la plus pure définition de l’Amérique puritaine qui veut qu’une vierge ne sache pas se masturber… Evidemment, elle ne sait pas. Elle le lui dit et on a droit à :

« Bon, il va falloir remédier à ça. »

Tu n’es qu’une succession de situations, darling, il va falloir d’y faire. Passons aux choses vraiment sérieuses (non, non, je n’y étais pas encore) : il parvient à la faire jouir juste en jouant avec sa poitrine (Eros réincarné, j’vous dis) pendant deux minutes top-chrono (et douche comprise) et quand vient le moment fatidique, il y a eut l’une des phrases les plus drôles de cette trilogie :

« N'aie pas peur, souffle-t-il en me regardant dans les yeux. Toi aussi, tu t'agrandis. »
Il s’inquiète enfin de sa peur mais cela ne dure pas puisque quelques instants plus tard, le moment le plus romantique de tous les temps, le plus doux, le plus délicat, le plus… :

« Et maintenant, je vais vous baiser, mademoiselle Steele, murmure-t-il en positionnant son gland à l'entrée de mon sexe. Brutalement.
Il s'enfonce en moi.
— Aïe !
Quand il déchire mon hymen, je hurle en sentant un pincement au plus profond de mon ventre. Il se fige en me regardant d'un oeil extatique et triomphant »

Brutalement. BRUTALEMENT ! Elle crie de douleur et lui il est juste CONTENT et FIER DE LUI ! D’où sa première fois est parfaite ? Le gars, il prend 5 minutes pour les préliminaires, lui dit vite fait de ne pas avoir peur puis l’épingle brutalement sur le lit. Personnellement, ça me dépasse.
L’acte en lui-même est tellement irréel : miss Steele parvient à jouir durant sa première fois. Je veux des cours avec elle, perso. Qu’il aille doucement au début, ok. Qu’ensuite il la « pilonne » brutalement… euh no way, il n’est pas dans le tunnel sous la Manche là… Elle n’a jamais vu des trains passer.

 
Like a rabbit

  • 6ème clichés à abattre : « Le sexe, c’est tout de suite, maintenant, trop cool… » et avec son pote « Toutes les femmes savent pertinemment comment faire jouir un homme, c’est dans leurs gênes et elles sont toutes capables de jouir en deux minutes » en compagnie de « Les mecs, c’est comme un mars : ça repart dès que tu ouvres la bouche »


Dans le monde actuel, il y a une industrie qui fait très mal aux cerveaux des adolescents qui ne veulent pas réfléchir. Visiblement, cela fait aussi mal aux ménagères pré-ménopausées. C’est ce que l’on appelle : l’industrie pornographique.
J’ai déjà évoqué l’orgasme d’Anastasia quand Cricri d’amûr joue avec ses seins. Je suis allée me renseigner sur la Toile à propos de quelque chose que je sais exister mais au sujet duquel mes connaissances sont limitées. C’est quelque chose de possible. En revanche, il est fortement lié à l’image que la femme a de soi (pour rappel, Anastasia se dévalorise en boucle pendant des lignes et des lignes), de ses seins et du plaisir en général. Selon les sources, il s’avère que c’est quelque chose de compliqué à atteindre et toutes les femmes n’y sont pas sujettes. En tout cas, ce ne sont pas deux minutes qui vont suffire pour faire arriver une femme à un orgasme mammaire.

Je passerai outre sur la capacité hallucinante d’Anastasia d’avoir orgasme sur orgasme durant son premier rapport sexuel (qui, en compte plus d’un). Non, je préfère revenir sur les érections fort nombreuses de Sieur Grey surnommé le priapique. Physiologiquement, lorsqu’un homme a eut une éjaculation, il a besoin d’un temps  de repos allant de quelques minutes à plusieurs heures, voir jours (l’âge aidant). Dans le livre, c’est comme un coup de baguette magique : elle a encore envie (je vais y revenir) et lui bande déjà. C’est ainsi dans les trois tomes.
Anastasia, quant à elle, vient à peine de se faire allègrement déflorer dans la plus pure tradition des brutes avinées (10 000 ans d’évolution hein), elle en redemande… Et obtient un orgasme en levrette. C’est dingue, cette fille est géniale : la levrette brutale ne lui fait pas de mal (pour des raisons physiologiques, encore, la pénétration étant plus profonde, si elle n’est pas contrôlée, monsieur touche le col de l’utérus et ce n’est franchement pas une sensation géniale pour une première fois).

Non, une femme qui connaît sa première fois n’aime pas quand c’est brutal (en théorie). Non, la levrette brutale n’est pas conseillée avec quelqu’un qui ne connaît pas son corps. Non, un orgasme vaginal (à fortiori deux avec la levrette) n’est pas à attendre pour la première fois. Non, une femme n’aura pas obligatoirement envie de sexe directement après que vous l’ayez déflorée.
A contrario, un homme n’est pas doué avec tous les corps qu’il touche. Non, un homme n’est pas un godemiché : il ne bande ni sur commande à peine la première éjaculation faite.

 
Crici, le fils caché de Rocco

  • 7ème cliché à abattre : « Mais non, Christian n’est pas un pervers narcissique ! »


C’est une affirmation à nuancer. Si j’en crois les critères trouvé sur ce site, Cricri d’amûr n’est pas totalement un pervers narcissique (mais un PN doit-il obligatoirement cocher toutes les cases ?). Petit panel :
-Il ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et opinions => Voilà une chose dans laquelle Mr Grey excelle. Tout le long de la trilogie, il ne répond pas réellement à Anastasia. D’ailleurs, celle-ci ne sait jamais dans quel état d’esprit elle va le trouver (les 50 nuances, vous suivez ?).
-Il invoque des raisons logiques pour déguiser ses demandes => Rappelez-vous : Anastasia doit manger, elle doit répondre à ses mails, elle doit faire du sport… c’est pour prendre soin d’elle. Evidemment.
-Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes ou les situations. =>Dominateur à l’excès, il passe à gendre idéal puis à businessman averti… En claquant des doigts.
-Il menace de façon déguisée, ou pratique le chantage ouvert… => Cela se passe de commentaires.
-Il sait se placer en victimes pour qu’on le plaigne. => Ok, l’histoire de Christian est pourrie à la base mais plusieurs fois, il l’insère discrètement pour que le syndrome de l’infirmière féminin revient.
-Il mise sur l’ignorance des autres et fait croire en sa supériorité. =>On reparle de la situation à remédier ?
-Il ment. => Souvent, il ment par omission. Dixit quand il cache l’incendie…
-Il est égocentrique. => Pas la peine de donner une preuve
-Il peut-être jaloux. => Oh, le cas de José, le photographe…
-Il ne tient pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres… => L’exemple typique : quand Anastasia balance le safeword (le mot d’arrêt), il l’ignore royalement.
-Son discours paraît logique ou cohérent alors que ses attitudes réponses au schéma opposé => « Je veux te faire l’amour Ana…. […] Brutalement… »
-Il flatte pour plaire, fait des cadeaux, se met soudain aux petits soins. => Juste une liste : première édition, Imac, Voiture.
-Il produit un sentiment de malaise ou de non-liberté. => Sans commentaires.
-Il est parfaitement efficace pour atteindre ses propres buts mais aux dépens d’autrui. => La virginité est une situation à laquelle il faut remédier… parce qu’il a envie de lui faire mal même si elle ne sait vraiment pas dans quoi elle fourre les pieds.
-Il fait faire des choses que l’on n’aurait probablement pas fait de notre propre gré. => On reparle de la ceinture ?
-Il fait constamment l’objet des conversations, même lorsqu’il n’est pas là. => Sans commentaire.



  • 8ème cliché à abattre : « Ce n’est pas de la violence domestique ! »


Au vu de tout ce que j’ai pu déjà dire, vous pensez vraiment que ce n’est pas de la violence domestique ? Parce que cela en est. Sous couvert d’un contrat coquin, sous couvert d’une masse de clichés romantico-débiles, sous couvert de fantasme : on parle tout de même d’une relation qui est totalement nuisible pour Anastasia. Elle est totalement sous le contrôle de Christian qui abuse d’elle émotionnellement parlant. La violence psychologique est une violence domestique. N’en déplaise à  certain(e)s.





En conclusion. Lire 50 nuances, aller le voir au cinéma, pourquoi pas. Mais… clamer haut et fort que ce livre a permit une nouvelle sexualité, c’est non. Ces livres (je n’ai pas vu le film), ancrent le viol et la violence domestique dans un contexte de normalité tout bonnement vomitif parce qu’il est riche, parce qu’il a été malheureux.
J’ai peur quand j’ose penser aux gens qui prennent se livre pour une œuvre érotique et romantique sans réfléchir à ce qui est sous-entendu de manière terriblement subtile. Oh, je ne pense pas l’auteure suffisamment manipulatrice pour faire ce genre de chose. Et c’est cela le souci : la domination de l’homme sur la femme est tellement ancrée dans les mœurs, que c’est encore normal à l’heure d’aujourd’hui.

Et l’happy-ending : mariés avec enfants. Trop cliché (surtout quand on sait que Cricri a quasiment exigé d’Anastasia qu’elle avorte et que tous deux continuent leurs séances (toujours plus proches des fantasmes de Cricri) alors qu’elle est enceinte jusqu’aux dents). D’autant plus qu’Anastasia finit par ressembler à ce que veut Cricri et qu’en échange, il se laisse soigner par son infirmière personnelle. Ce passé d’ailleurs, ce foutu prétexte pour expliquer combien il est déviant (attention, je n’estime pas le BDSM comme déviant), malsain et violent. Cette foutue estampille « BDSM » pour justifier tout et (surtout) n’importe quoi. Tout cela est un mélange qui me donne envie de vomir.

Ajoutons à cela que la sortie du film quelques jours avant la Saint-Valentin (avec tout le marketing qu’il y a autour) ancre encore plus toute cette violence dans le « romantisme » moderne. Je vous en foutrai moi, du « romantisme moderne » ! Rien n’a été prévu pour expliquer aux jeunes (interdit aux moins de 12 ans, excusez-moi du peu !) et aux autres personnes ce qu’il en est réellement. Rien !  C’est juste normal et c’est… pathétique pour notre monde.



A lire:




6 commentaires:

  1. Oui c'est parfait, et ça me donne tellement pas envie de lire ce truc, ça fait trop peur.

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  2. T'as tout dit dans la conclusion, rien à rajouter :)

    Te connaissant je savais que tu finirai par lire les bouquin, j'attendais justement ton avis dessus :3

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  3. Merci pour cet article, j'aimerais bien le montrer à mes copines (Oh mon Christian <3<3) que je ne suis pas une fille bizarre et que je ne comprends rien, mais qu'en analysant les faits, cette relation n'est pas romantique, encore moins un modèle à avoir.

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