Bienvenue, bienvenue, bienvenue...

Gudule, c'est ma plante de bureau. C'est aussi la compagne de Norbert, ma seconde plante de bureau.


Gudule, seconde du nom, est une kalanchoé née en 2014 tandis que Norbert est un Dracaena Marginata, né à une date inconnue. Ensemble, ils attendent un bébé-plante de bureau (comprendre qu'ils l'auront quand la propriétaire schizo aura trouvé la perle rare).


Gudule en voit des vertes et des pas mûres. Elle râle, partage ses bons plans & astuces, écrit beaucoup, voyage un peu... Elle bricole aussi. Elle n'est ni vraiment écolo, ni vraiment bobo, ni vraiment fashion, ni vraiment féministe... Elle tente juste d'avoir la tête sur les épaules... Un peu.


Bref, bienvenue dans le bazar de Gudule! (parce qu'on s'en moque de Norbert, il parle pas).

vendredi 26 juin 2015

C'est les soldes chez Gudule !

«Un jour, les femmes domineront le monde, mais pas aujourd’hui : c’est les soldes !»

En rose parce que c'est cliché.
Et perso, je préfère la version rôliste...





C'est la fête, les filles! Comme tous les six mois, nous entrons dans la période bénie des clichés humoristiques sur les soldes. Les médias s'en donnent à cœur joie, imaginant déjà les combats de fille dans la boue avec de grands gémissements érotisant...




Le tout sous le regard excité de ces messieurs turgescents qui font le plein de fantasmes pour six mois encore.



A croire que des pseudos réductions font perdre tout sens commun aux femmes dont l'unique objectif est de faire flamber la carte bleue pour avoir plein d'affaires...
Les médias sont aux cent coups pour parvenir à avoir l'article de trucs et astuces afin de permettre à ces dames dans leur quête du Saint Graal.



Ouaip plus de 1600 j'aime pour ce savoureux sexisme. 


Virgin Radio s'est fendu d'un article pour les 10 situations à laquelle on ne peut échapper au premier jour des soldes. Admirons ces femmes bien vêtues, un peu hystériques, prêtes à se faire une double entorse de la cheville en courant vers les bonnes affaires.




Et quand elles ont trouvé ce qu'elles voulaient en pensant faire des bonnes affaires... Le tout, toujours sous ce regard paternaliste et réducteur des représentants de la gente masculine, bien contents de pouvoir vanner les gonzesses sur une "réalité"...


Humour, humour...


Donc, voilà. Je ne suis pas contente. Pas contente parce que la première phrase d'un pote, mercredi ça a été:

« Tu vas faire les soldes? »


De fait, je devais y aller pour me prendre une robe. Quand on a perdu une taille de pantalon en un mois, on se rachète au moins une jupe ou une robe pour ne pas crever cet été. Je tiens à dire que la première personne qui hurle comme quoi je suis hypocrite, je le fais retourner à l'état de spermatozoïde protozoaire (ça veut rien dire mais j'aime bien).

Reste que ma robe achetée, j'vais pas y retourner ce Week-end. Ni les autres d'ailleurs. J'ai autre chose à foutre que d'avoir envie de trucider tous les représentants de l'humanité stéréotypés.

Parce que n'oublions pas que:


Mais en même temps, cela fait quelques décennies que c'est comme ça... J'en veux pour preuve ces extraits du Bonheur des Dames de Zola:

« Tout entières obsédées par le paraître, les femmes constituent des proies faciles. Et l’on comprend mieux les imprécations de certains moralistes de l’époque, qui reprochaient aux grands magasins de briser les ménages ! »

« Mouret avait l'unique passion de vaincre la femme. Il la voulait reine dans sa maison, il lui avait bâti ce temple, pour l'y tenir à sa merci. C'était toute sa tactique, la griser d'attentions galantes et trafiquer de ses désirs, exploiter sa fièvre. Aussi, nuit et jour, se creusait-il la tête, à la recherche de trouvailles nouvelles. Déjà, voulant éviter la fatigue des étages aux dames délicates, il avait fait installer deux ascenseurs, capitonnés de velours. Puis, il venait d'ouvrir un buffet, où l'on donnait gratuitement des sirops et des biscuits, et un salon de lecture, une galerie monumentale, décorée avec un luxe trop riche, dans laquelle il risquait même des expositions de tableaux. Mais son idée la plus profonde était, chez la femme sans coquetterie, de conquérir la mère par l'enfant ; il ne perdait aucune force, spéculait sur tous les sentiments, créait des rayons pour petits garçons et fillettes, arrêtait les mamans au passage, en offrant aux bébés des images et des ballons. Un trait de génie que cette prime des ballons, distribuée à chaque acheteuse, des ballons rouges, à la fine peau de caoutchouc, portant en grosses lettres le nom du magasin, et qui, tenus au bout d'un fil, voyageant en l'air, promenaient par les rues une réclame vivante ! »

« Il professait que la femme est sans force contre la réclame, qu'elle finit fatalement par aller au bruit. Du reste, il lui tendait des pièges plus savants, il l'analysait en grand moraliste. Ainsi, il avait découvert qu'elle ne résistait pas au bon marché, qu'elle achetait sans besoin, quand elle croyait conclure une affaire avantageuse ; et, sur cette observation, il basait son système des diminutions de prix, il baissait progressivement les articles non vendus, préférant les vendre à perte, fidèle au principe du renouvellement rapide des marchandises. Puis, il avait pénétré plus avant encore dans le cœur de la femme, il venait d'imaginer « les rendus », un chef d'œuvre de séduction jésuitique. « Prenez toujours, madame : vous nous rendrez l'article, s'il cesse de vous plaire. » Et la femme, qui résistait, trouvait là une dernière excuse, la possibilité de revenir sur une folie : elle prenait, la conscience en règle. »


Et ouais...

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